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"Quarante ans après, les gens dansent toujours...": Moroder et ses tubes disco au Grand Rex

Les Daft Punk l'adulent. Giorgio Moroder, auteur de succès avec Donna Summer, Eurythmics ou Elton John, n'en revient pas que ses tubes disco comme "Love to love you baby" parviennent toujours, 40 ans après, à faire danser les foules.

"Cette chanson pour Donna Summer est +sexy-érotique+. C'est la première fois qu'un titre aussi long (17 minutes, ndlr) était commercialisé, prenant toute une face d'un album! Les gens dansent toujours dessus, après plus de 40 ans!", se réjouit le compositeur et producteur italien de 79 ans, souriant sous sa moustache blanche dans un entretien avec l'AFP.

Récompensé par trois Oscars de la musique de film ou de la chanson originale pour trois films ayant marqué la fin des années 70 et les années 80 ("Midnight Express" en 1979, "Flashdance" en 1984 et "Top Gun" en 1987), Moroder sera en concert mercredi soir, au Grand Rex.

Après l'Angleterre, l'Allemagne et la Belgique avec la tournée "A Celebration of the 80’s", il jouera sur la grande scène parisienne ses plus grands tubes, en dirigeant pour la première fois un groupe live.

"Pour moi, il n'y a pas tellement de différence avec mes années disc-jockey, comme devant 50.000 personnes à Hyde Park. J'ai déjà joué à Paris, à l'Olympia. C'était incroyable car c'était la salle d'Edith Piaf", confie-t-il dans un français pimenté d'un léger accent.

En plein coeur des années disco, Moroder se souvient que lui-même se tenait à l'écart des dancefloors... "J'étais trop occupé! Surtout, je n'aimais pas danser. J’étais tellement fatigué. Je quittais le studio pour manger et dormir".

- Fan de Lady Gaga -

Une activité abondante qui lui a permis de participer à l'écriture de la bande-son des années 70 et de devenir une référence pour de nombreux musiciens, au premier rang desquels les Daft Punk qui lui ont rendu hommage en l'invitant sur leur dernier album, "Random Access Memories" (2013).

"J'ai rencontré il n'y pas longtemps le fondateur de Kraftwerk (groupe de musique électronique allemand, aux sources de la techno, ndlr). Je pensais qu'on avait à l'époque un peu de rivalité. Il m'a dit que non, qu'ils écoutaient mes chansons, qu'ils m'aimaient bien", ajoute Giorgio Moroder.

S'il est né en Italie, il ne se sent pas pour autant membre du mouvement de l'Italo-disco, un dérivé à la fin des années 1970 : "J'ai fait de la disco pour le monde. C'est un peu différent..."

Paul Anka a été parmi ceux qui l'ont inspiré à ses débuts. Déjà bon bassiste et pianiste, il a été engagé à 19 ans dans la première tournée de Johnny Hallyday dans le sud de la France, l'accompagnant notamment pour "Souvenirs, souvenirs".

"Il était très gentil, très timide. Il m'a demandé de travailler avec lui après la tournée. A Paris, son manager n'a pas voulu. Je suis retourné en Suisse...", dit-il au sujet de la rockstar française disparue fin 2017.

Toujours à l'affût de talents notamment en scrutant YouTube, Moroder estime que l'artiste la plus complète de ces quinze dernières années est Lady Gaga : "Elle chante bien, elle écrit paroles et musiques. Elle joue du piano de façon incroyable. C'est une personnalité très charismatique et aussi une actrice".

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