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A bientôt 89 ans, Régine croque ses "gueules de nuit" préférées

Un livre de souvenirs en forme de savoureuse galerie de portraits d'amis célèbres et un club éphémère pour les fêtes de fin d'année: Régine est de retour en librairies et sur les dancefloors, à la veille de ses 89 ans le 26 décembre.

Ne l'appelez surtout pas "la reine de la nuit!": Régine dit "avoir toujours détesté" ce titre décroché dans les années 80 quand elle dirigeait un empire de 24 discothèques à son nom, toutes sur le même modèle, de New York à Buenos Aires en passant par Paris et Marrakech.

"Je ne suis que Régine de Belleville, là où je suis née!", confie-t-elle à l'AFP dans le salon de son appartement rococo, à deux pas des Champs-Elysées.

"Reine de la nuit, ça ne veut rien dire! Je suis simplement une hôtesse avec des idées. J'ai toujours voulu avoir des clubs avec des clients choisis. C'est mon snobisme!", ajoute-t-elle.

Du 24 novembre au 6 janvier, pendant la fête des Tuileries, Régine fera un retour inattendu dans les nuits parisiennes avec un club éphémère à son nom, en association avec le "Tsar Folie's" de Saint-Tropez. Chaque week-end, la "Grande zoa" retrouvera même ses boas et chinchillas pour un tour de chant avec ses grands succès.

En 2014, la chanteuse et comédienne avait déjà fait un come-back en animant des soirées « guinguette » au Balajo, le légendaire dancing parisien du quartier de la Bastille.

Onze ans plus tôt, Régine avait pourtant fait ses adieux à la nuit lors du trentième anniversaire de son club parisien, près des Champs-Élysées qu'elle venait de céder, souhaitant alors privilégier la chanson, le théâtre et le cinéma.

Avec "Gueule de nuit", nouvelle autobiographie chez Flammarion, Régine revient sur ses folles années à travers des souvenirs associant quelques uns de ses amis les plus chers.

- "Johnny et Elvis" -

"Un choix dicté par les émotions, la tendresse et la plénitude des sentiments, mais aussi cette fameuse bonne étoile qui m’a toujours guidée", souligne celle qui est la marraine de l'acteur américain Michael Douglas.

Parmi une kyrielle d'anecdotes, Régine décide un an après le décès de Johnny de rompre une promesse faite en janvier 60 : ne jamais dire qu'elle lui avait présenté Elvis Presley à La Calavados, haut-lieu des nuits parisiennes de l'époque.

"Ils se sont serrés la main. Johnny était très intimidé et Elvis n'a quasiment pas fait attention à lui car il ne le connaissait pas. A l'époque, Johnny avait peur d'être accusé de copier le style Presley. Il ne voulait pas qu'on parle de cette rencontre", explique Régine.

"Je romps ce serment pour que la légende de ce monstre sacré qu'était Johnny soit encore plus belle", justifie-t-elle.

Au fil des pages, Régine raconte aussi son amitié improbable avec Simone Veil qui, révèle-t-elle, a été l'un de ses premiers soutiens pour l'association SOS Drogue International créée par la chanteuse en 1984.

Les deux femmes sont restées en contact jusqu'au bout: "On discutait comme des commères. On se voyait régulièrement à Paris et à Saint-Tropez. Après sa mort, je suis restée seule avec elle quelques minutes...".

Parmi ses autres "gueules de nuit", Serge Gainsbourg, Édouard Baer, Andy Warhol, Barbara, Mick Jagger, Michael Jackson, Pierre Palmade...

Lié à Régine par une amitié indéfectible, dit-elle, l'humoriste signe la préface : "après avoir été l'amie de la terre entière, Régine n'est finalement, comme nous tous, l'amie que de quelques personnes".

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