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A Strasbourg, "Les oiseaux" projetés au milieu de volatiles empaillés

Sur des étagères ou suspendus au plafond, des oiseaux empaillés, comme figés en mouvement, donnent encore l'illusion de la vie. Sur l'écran, d'autres volatiles, vivants et bien plus dangereux, attaquent hommes, femmes et enfants, sans discernement ni raison apparente.

Nous sommes vendredi soir au musée zoologique de Strasbourg, pour une soirée un peu spéciale : au deuxième étage de cet imposant bâtiment, la salle habituellement dévolue aux expositions temporaires s'est muée, l'espace de quelques heures, en salle de projection.

Au menu : "Les oiseaux" (1963), un grand classique de l'épouvante, signé par le maître du thriller, Alfred Hitchcock.

Moineaux, goélands, corbeaux, inséparables... : le bestiaire hitchcockien du film a été presque intégralement respecté par les agents du musée, qui ont su dénicher dans les réserves les oiseaux naturalisés présents dans le film afin de "coller" le plus possible à l'oeuvre, explique à l'AFP Marie Meister, l'une des responsables scientifiques des collections.

"+Les Oiseaux+ vont très bien dans cet écrin du musée zoologique", salue Daniel Cohen, le directeur artistique du Festival européen du film fantastique, organisateur de cette projection en partenariat avec le musée zoologique. Ce dernier va fermer prochainement ses portes pour trois années de rénovation.

"J'espère que vous allez encore davantage apprécier (ce film) puisque vous êtes davantage en immersion avec tous ces oiseaux", a-t-il lancé aux 80 spectateurs.

Pour accéder à la salle, ils ont dû passer par devant plusieurs vitrines mettant en scène de nombreux animaux naturalisés : autruche, renards, sanglier, daim, cerf... Avant le début de la projection, certains inspectent les étagères chargées d'oiseaux.

"Je n'ai pas vu le film depuis 30 ans", confie Elisabeth Jacquet, une Strasbourgeoise de 53 ans. "C'est l'occasion de le revoir, et c'est sympa" dans ce contexte, note encore la quinquagénaire. "Et comme en plus, je n'ai pas la phobie des oiseaux..."

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