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Strasbourg: une gigantesque lune lévite dans une cathédrale

Son halo lumineux attire les foules dans la nef de la cathédrale de Strasbourg: depuis mardi, une gigantesque pleine lune y lévite, dialoguant avec la célèbre rosace de ce joyau de l'art gothique.

"The Museum of the Moon" est l’œuvre phare de la seconde édition du festival "L'Industrie Magnifique". Du 3 au 13 juin, cette manifestation conjugue dans les rues de la capitale alsacienne le savoir-faire industriel local, revisité par des artistes plasticiens qui exposent une trentaine de créations. "On s’étonne de voir cette sphère flotter dans une église, elle interpelle", s’exclament d'une même voix Yvon et Régine, un couple de retraités bretons qui arpente les basiliques et cathédrales de France. Même fascination pour David, un étudiant allemand qui "trouve intéressant d'intégrer la science, le monde spatial au cœur d'un édifice religieux".

Intrigués, les touristes multiplient les selfies devant cette lune de l’artiste anglais Luke Jerram qui s'est "appuyé sur des photographies prises par la Nasa", précise Thierry Danet. "Le spectateur peut donc observer la Lune, comme s'il était à cinq kilomètres de la vraie", relève le directeur de l'Ososphère, une plateforme d’actions culturelles strasbourgeoise, partenaire du festival.

Une sphère gonflable de sept mètres de diamètre

Suspendue dans la nef de la cathédrale, la lune de Luke Jerram est une sphère gonflable de sept mètres de diamètre sur laquelle sont projetées les images de l'agence spatiale américaine. Avant Strasbourg, cette lune spectaculaire a déjà été présentée à 150 reprises dans une trentaine de pays, attirant près de 10 millions de visiteurs, selon le site internet de l'artiste.

"Habituellement, les recompositions de cet astre se font uniquement en deux dimensions. C’est un exploit de le proposer en 3D dans la cathédrale", souligne Jean Hansmaennel, président de L'Industrie Magnifique. "Cette sculpture est inspirée du poème 'La ballade à la lune' d'Alfred de Musset. La cathédrale a un cœur à habiter et elle est aussi la maison de Strasbourg", renchérit le directeur de l'Ososphère.

La première édition de L'Industrie Magnifique, en 2018, avait été marquée par un squelette de mammouth "volant" suspendu dans un écrin translucide au pied de la cathédrale. L'œuvre avait attiré 330.000 visiteurs, selon les organisateurs du festival qui espère une fréquentation similaire cette année, en dépit de la crise sanitaire. "L'Industrie Magnifique, c’est le redémarrage de la vie culturelle de Strasbourg", se réjouissent-ils.


 

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