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Béa Diallo, ancien boxeur reconverti en homme politique, raconte pourquoi il pourrait devenir un jour président de la Guinée

Il y a des parcours de vie qui surprennent plus que d’autres : celui de Bea Diallo est assez passionnant. Il vient de publier son autobiographie aux éditions "La boîte de Pandore" : "Du ring de boxe à l’engagement politique. Itinéraire d’un champion."

2004 marque le début de la carrière politique de Bea Diallo, en tant que député bruxellois. L'ancien boxeur est idéaliste, très attaché à l'équité et à l'intégrité. Lui est-il arrivé d'être déçu en politique ?

"Evidemment qu'il y a des moments où tu es complétement déçu mais l'objectif finalement, c'est que quand je rencontre des gens, à travers le travail que j'ai pu mettre en place, à travers la dynamique que j'ai pu mettre en place, j'ai pu les aider et c'est quelque chose qui me fait tenir. Le monde politique est très compliqué et je fais souvent la comparaison avec la boxe : il y a des règles et en politique c'est compliqué, parce qu'il faut avoir le regard derrière parce que des coups peuvent arriver de partout. Mais en même temps on a besoin du politique. Soit je vais dedans et je m'en occupe, soit je les laisse s'occuper de moi. Je préfère être un acteur."

La vie politique en Belgique, c'est une préparation pour la suite, en Guinée ?

"En fait, tout ce que je peux acquérir comme expérience, j’espère le mettre un jour au service su continent d'une manière plus générale. Est-ce que ça doit être politiquement ? Mon combat, c'est de se dire : il n'est pas normal qu'aujourd'hui, des gamins quittent le continent, et que tout le monde disent 'l'avenir c'est l'Afrique' et que ces gamins disent 'notre avenir n'est pas là, il faut qu'on arrive en occident'. De quelle manière est-ce que je peux le faire, Est-ce que je dois faire de la politique pour ça ?"

Vous avez une vraie vision pour l'Afrique : votre rêve c'est de présider la Guinée ?

"Mon rêve, ce n'est pas de présider la Guinée, c'est qu'aujourd'hui, cette Afrique qui a un tel potentiel, puisse se développer à travers les gamins qui sont dans ce pays-là et qui disent : on reste chez nous et on continue son développement. Ça, c'est mon vrai rêve. Est-ce que je dois devenir président de la république pour ça, Si c'est le cas, alors ce sera un de mes objectifs."

Mais votre vie future, vous la voyez ici ou sur la terre de vos ancêtres ?

"Mes enfants sont métissés puisque ma femme est Belgo-belge. Je suis un Belgo-Guinéen donc je vois ma vie des 2 côtés. Je pense que c'est pas incompatible".  

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