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Charleville-Mézières: le festival mondial des marionnettes fête ses 60 ans

Charleville-Mézières (Ardennes) retrouve à partir du 17 septembre, et jusqu'au 26, son festival mondial des théâtres de marionnettes qui fête son soixantième anniversaire: 104 spectacles venus de 16 pays, 162 compagnies et plus de 150.000 visiteurs sont attendus.

Le Covid-19 est venu bouleverser l’organisation de cette 21ème édition. "C'est beaucoup, beaucoup plus compliqué. C'est l'incertitude permanente", souffle le directeur du festival Pierre-Yves Charlois.

Il évoque par exemple les "sept scénariis financiers différents" qu'il a dû échafauder en fonction de sept situations sanitaires différentes ou l'urgence de "la mise en quarantaine d'une troupe russe dans un gîte forestier des alentours de Charleville parce la France ne reconnaît pas le vaccin russe".

Cette année, pas de spectacle d'inauguration ni de clôture sur la Place Ducale où le masque restera obligatoire durant les spectacles de rue. Le pass sanitaire sera exigé à l'entrée de tous les spectacles en salles, "in" comme "off".

Malgré tout, "toutes les troupes invitées sont venues, certaines d'Iran, d'Inde, du Liban, du Chili, des États-Unis ou de Russie", se félicite Pierre-Yves Charlois.

"C'est l'un des plus vieux festivals de marionnettes, très tôt international. On en entend parler jusqu'au Japon, jusqu'au Québec", se réjouit Boris Ravignon, maire LR de Charleville-Mézières. "L'international, c'est dans les gênes du festival, voulu par son créateur qui voulait rassembler et partager", ajoute-t-il.

Le festival a été créé en 1961 par le marionnettiste ardennais Jacques Félix (1923-2006), fondateur en 1945 de la Compagnie des Petits Comédiens de Chiffon, qui en assure encore aujourd'hui l'organisation.

Sans être immédiat, le succès s'est vite attaché à cette manifestation, d'abord irrégulière, puis triennale et enfin biennale depuis 2011.

"Ce succès, c'est d'abord celui de la marionnette, qui est un art populaire, singulier et pluriel, qui réserve toujours des surprises", s'enthousiasme Pierre-Yves Charlois.

Loin des clichés du Guignol ou des spectacles réservés aux enfants, le festival propose des représentations s'aventurant dans l'univers du fantastique, du cabaret ou de la performance.

Il "s'appuie sur un réseau de plus de 500 bénévoles", précise le directeur. "Les deux tiers des artistes sont logés chez l'habitant".

"Restaurants, hôtellerie, le festival profite à toutes les Ardennes, et jusqu'à Bouillon en Belgique", se réjouit le maire de Charleville-Mézières.

"En 2015 une étude de la Chambre de Commerce et de l'Industrie avait évalué à 4,4 millions d'euros les retombées économiques du festival", relève-t-il.

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