Accueil Actu

Et si Trump avait eu Mary Poppins comme nounou?

Que serait devenu le président américain Donald Trump s'il avait eu Mary Poppins comme nounou? "Elle l'aurait mis au pas rapidement!", s'exclame... Mary Poppins, alias Julie Andrews, en présentant samedi ses Mémoires à Londres.

"Si seulement elle avait eu l'occasion de le faire...", ajoute l'actrice britannique de 84 ans, qui a fini par être identifiée à la célébrissime gouvernante aux pouvoirs magiques de la comédie musicale de Walt Disney réalisée en 1964.

Mais derrière ce film qui l'a rendue célèbre pour des générations se trouve une longue et brillante carrière. "J'ai travaillé professionnellement pendant 75 ans", glisse la svelte dame aux cheveux coupés courts et au nez retroussé, qui n'a rien perdu de sa vivacité.

Autre film légendaire ayant traversé les âges: "Sound of Music" ("La Mélodie du bonheur"), sirupeux mélo dans lequel Julie, qui s'apprête à devenir nonne, gambade en chantant dans les alpages autrichiens et séduit le noble veuf (Christopher Plummer) dont elle garde la nombreuse progéniture.

Chaque mention de ces deux films soulève dans l'assistance réunie au Royal Festival Hall cris de joie et applaudissements du public, jeunes et vieux mélangés – avec même une jeune femme habillée en... Mary Poppins.

- "Le nez fera l'affaire" -

Interrogée par le comédien britannique Alex Jennings ("The Crown"), Dame Julie, anoblie par la Reine, égrène quelques anecdotes lisses et cultive son personnage de gentille fille jusqu'au bout.

Ses parents, eux aussi dans le monde du spectacle, découvrent très tôt son talent pour le chant, et son beau-père lui donne des cours à 7 ans. "Je détestais", dit-elle aujourd'hui. "Je pouvais chanter des notes si aiguës qu'elles faisaient hurler les chiens".

Elle monte bientôt sur les planches et fait du music-hall à Londres jusqu'à ses 18 ans, où elle part pour Broadway. Et là, un soir, alors qu'elle joue dans "Camelot", entre dans sa loge Walt Disney qui lui propose de jouer dans un film. Elle n'en avait jamais tourné jusque-là.

C'est un des moments forts de sa carrière, reconnaît-elle aujourd'hui. Le succès sera immense. Elle décroche un Oscar. Pourtant, l'auteure du livre Mary Poppins, Pamela Travers, l'avait rapidement jugée: "Vous êtes beaucoup trop jolie. Mais le nez fera l'affaire", se souvient-elle.

Installée à Hollywood, elle épouse en secondes noces une forte personnalité bien établie, le réalisateur Blake Edwards, de 13 ans son ainé, avec lequel elle passera 45 années de sa vie.

Il la dirige dans plusieurs films dont la comédie musicale "Victor Victoria", où elle interprète une chanteuse sans emploi qui se voit offrir dans un cabaret le rôle d'un homme qui joue une femme, dans le Paris des années 30.

La stature de "Blacky" la protégera de toute forme de harcèlement, a-t-elle raconté dans plusieurs entretiens aux médias après le lancement du mouvement #Metoo.

"Homework, Memoir of My Hollywood Years" (Devoirs à la maison, Mémoires de mes années hollywoodiennes) est le deuxième tome de souvenirs de l'actrice.

À lire aussi

Sélectionné pour vous