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Jubilé au Grand Rex et en tournée pour Frédéric François, joli coeur de ces dames

Depuis cinquante ans, il est la voix de l’amour suivi par un public féminin bercé par ses rengaines sentimentales: Frédéric François célèbre son jubilé samedi au Grand Rex, à Paris, avant une tournée en France et en Belgique où il vit.

"De là-haut, mon père doit être fier de moi", confie à l’AFP le mélodiste à succès de 69 ans qui compte à son actif 350 titres, 85 disques d'or et 40 millions de disques vendus.

"Mon cœur te dit je t’aime", "Je t’aime à l’italienne", "Je n’ai jamais aimé comme je t’aime", "Laisse moi vivre ma vie"... autant de tubes dont il a signé les musiques et qui ont marqué la chanson francophone populaire depuis un premier contrat proposé par Eddie Barclay en 1969.

Né à Palerme (Sicile), Francesco Barracato choisit le pseudonyme de Frédéric François, inspiré par le double prénom de son compositeur préféré, Chopin.

Depuis, le chanteur qui a eu pour premiers concurrents Dave, Patrick Juvet ou Mike Brant a survécu à toutes les modes, indifférent aux critiques les plus exigeantes.

"Quand je regarde en arrière, je vois Francesco, le petit garçon que j’étais et qui, à onze ans, chantait en public pour la première fois. Je me vois un peu plus tard dans un orchestre de bal avec un premier cachet que j’offre à ma mère, heureux comme tout", raconte Frédéric François marié depuis 49 ans en dépit des innombrables déclarations d’amour de ses admiratrices.

"Mon père avait un rêve: que je devienne chanteur. Il a tout sacrifié. Le rêve s’est accompli. (...) C’est passé tellement vite, mais je sais que je rends des gens heureux avec mes chansons", ajoute-t-il.

- "Chanteur à minettes" -

La recette du succès? "Je me suis toujours dit que rien n’est acquis. J’entends bien continuer le plus longtemps possible! Ma recette est sans doute de m’être toujours adapté aux rythmes du moment. J'ai mis le disco au service de la chanson romantique. Aujourd’hui, je mets de l'électro, de la pop et un peu de rock. Ça me fait progresser..."

Les critiques et la presse intellectuelle qui le snobent, il n’en a que faire: "Je suis fier d’être un chanteur populaire. C’est quoi ce snobisme? Le plus branché des branchés danse sur la +Danse des canards+. Je peux comprendre qu’on ne peut pas être la tasse de thé de tout le monde. Il en faut pour tous les goûts."

"On a dit que j’étais un chanteur à minettes. Je suis très fier de l’avoir été. Aujourd’hui, je suis aimé par les mamans, les mamies. C'est merveilleux! (...) Une chanson populaire se chante encore trente-cinq ans après, et vos enfants la fredonnent", ajoute Frédéric François qui ne déroge jamais aux fêtes de famille.

"Je refuse tout engagement à ces moments là. C’est une règle d’or. Le temps passe vite. Il ne faut pas rater ça. Vous savez, à la maison, je ne suis pas Frédéric François!", dit celui qui, après le Grand Rex samedi, partira pour une tournée qui passera notamment par Bruxelles le 26 octobre.

Dans son dernier album, "Juste un peu d’amour" (Sony Music), il aborde la garde partagée, l’adoption, celle de l’enfant qui vient d'ailleurs.

"Des chansons qui nous ressemblent, avec du sens", décrit celui qui, a créé son propre label pour ne plus être un simple "numéro dans une maison de disques": "Je fais ce que j’ai envie, sans forcément être obligé d’être à la mode, conclut celui pour qui l'amour reste "à la base de tout": "On construit par amour. On se bat par amour. Il ne restera que l’amour quand on aura terminé ce parcours."

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