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L'écrivain Alexandre Jardin raconte sa folle histoire d'amour avec une femme qu'il n'a jamais vue: "Au bout de 10 minutes au téléphone, j’ai su que c’était elle"

C’est un amoureux de l’amour. Un passionné de la passion. Ce qui l’inspire plus que tout, évidemment, ce sont les histoires d’amour. Alexandre Jardin était l'invité d'Alix Battard dans le RTL INFO Avec Vous ce mardi. L'écrivain vient de publier un nouveau roman intitulé "La plus-que vraie" chez Albin Michel. Une histoire d'amour fougueuse qui se révèle être la répétition de sa propre histoire d'amour.  

Vous commencez votre livre en écrivant: "Et si on avait tort d’écrire depuis toujours des romans d’amour qui sont de longs monologues ?". C’est ce que vous pensez ?

"Je trouve que l’histoire est en train de bouger entre les hommes et les femmes et que c’est inespéré. On vit une époque géniale. Tout à coup, je me suis rendu compte que des romans d’amour écrit uniquement du point de vue d’un homme ou d’une femme, c’est une folie. Donc j’ai demandé à une amie d’écrire les lettres de l’héroïne du roman pour qu’il y ait une voix de femme qui surgisse à l’intérieur du roman."

Alors, en quoi ce roman d’amour est vraiment différent des autres ?

"Ce sont deux points de vue qui dialoguent. Et puis un désir général qui était le mien de ne plus être en dehors de la vie, c’est-à-dire de ne pas vivre un amour absolu dans ma vie."

En fait, c’est l’histoire d’un auteur qui écrit des histoires d’amour mais qui ne les vit pas dans la vraie vie jusqu'à sa rencontre avec Alice. Ils sont les opposés en fait ?

"Ils sont les opposés. Ils vont se croiser comme dans une comédie absolue. Il arrive à la réception d’un hôtel à Bordeaux, on le reconnait. Il y a une jeune femme qui est là. Et le réceptionniste les prend pour un couple. Un quiproquo. Il comprend en regardant le passeport qu’elle porte le même nom de famille. Il leur annonce qu’ils vont être surclassés, qu’ils vont avoir une très jolie chambre. Et elle, au lieu de protester, elle dit "oui". Elle prend son sac, se dirige vers l’ascenseur et je ne vous raconte pas la suite."

Ce qui est fou, c’est que visiblement le réel va quelque part rejoindre la fiction. Puisque dans votre vie privée, Alexandre Jardin, vous avez révélé que vous avez récemment découvert qu’une nouvelle forme d’amour était possible. Comme votre personnage, vous avez commencé à tomber amoureux d’une femme via des échanges de courrier. Racontez-nous.

"C’est tout simple. J’ai terminé le livre qui disait ce que je voulais. Je le dépose chez l’éditeur et quasiment le lendemain j’ai écrit un tweet et une femme a répondu. Je lui ai parlé au téléphone. Au bout de 10 minutes, j’ai su que c’était ma femme."

Vous ne l’aviez jamais vue ?

"Jamais. Elle m’a dit qu’elle habitait à Waterloo. J’ai cru que c’était ici, mais elle m’a dit non en Ontario, au Canada. Je lui ai dit: "J’arrive et je vais devenir canadien".

Tout ça après 10 minutes de conversation, comment est-ce possible ?

"Parce que l’essentiel, on le sait. On n’a pas besoin d’informations. J’ai tout fait pendant 8 mois pour y aller. C’était impossible. Je n’ai jamais rencontré une femme à cette hauteur-là."

Vous êtes en échange épistolaire depuis combien de temps ?

"Pas seulement, en vidéo aussi. Tout. Puis on a décidé d’acheter notre maison. Je suis entré dans une agence dans le sud de la France. J’ai dit que je cherchais une maison pour une femme que je n’ai jamais vue."

Comment a réagi l’agent immobilier ?

"Si vous parlez de poésie à ce niveau-là, les gens répondent à ce niveau-là. Il y a eu une succession d’événements incroyables. Il m’a vendu l’une de ses maisons et on a décidé d’inventer notre maison avec poésie. Tout à coup, elle s’est mise à acheter 40 meubles à travers l’Europe avec une application. Cela fait 6 mois que je cours partout…"

Pour meubler cette maison pour votre future compagne que vous n’avez toujours pas vue…

"Non. Et lorsqu’elle viendra en Europe, elle trouvera son mari, moi, et sa maison."

Vous comptez l’épouser ?

"Cela va de soi."

Pour l’instant vous êtes bloqués à cause du Covid ?

"A cause de la politique menée par le Canada qui bloque ses frontières."

Vous êtes un rêveur, vous n’avez pas peur d’être déçu par la réalité ?

"C’est souvent quand vous êtes en présence de quelqu’un que vous n’êtes pas présent. Le temps a permis une qualité de présence et une beauté d’amour. La peur ne fait pas partie de l’amour."

Vous avez 5 enfants. Vous pourriez en refaire encore avec elle ?

"Elle en a déjà aussi. Donc, il va falloir élever tout le monde."

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