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L'Italien Marco Bellocchio en sélection à Cannes, recevra une Palme d'Or d'honneur

Le cinéaste italien Marco Bellocchio présentera son prochain long-métrage, le documentaire "Marx peut attendre", au Festival de Cannes (6 au 17 juillet), qui lui remettra une Palme d'Or d'honneur pour cinq décennies de carrière.

Cette distinction, attribuée dans le passé à Jane Fonda, Jean-Paul Belmondo ou encore Agnès Varda, salue le parcours d'un "grand maître du cinéma italien" qui est à la fois "un cinéaste, un auteur et un poète", a souligné le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux dans un communiqué.

Son documentaire, sélectionné dans la nouvelle section Cannes Première, destinée à des réalisateurs confirmés, Marco Bellocchiorevient sur le suicide du frère jumeau du réalisateur, à l'âge de 29 ans.

Cinéaste engagé, auteur de films dénonçant la religion ou l'armée, Marco Bellocchio est aujourd'hui âgé de 81 ans. Il "ne s'est jamais vraiment remis" de cette tragédie intime, "à la fois source de culpabilité et d'inspiration", et mélange dans son documentaire extraits de ses films et conversations avec ses proches, précise le Festival.

"Eternel contestataire", auteur d'un premier film devenu un classique de la révolte de la jeunesse, "Les Poings dans les poches" (1965), Marco Bellocchio sera également l'un des deux grands noms du cinéma à recevoir cette année une Palme d'Or d'honneur, avec l'actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster.

Marco Bellocchio est un habitué de Cannes, régulièrement sélectionné à Cannes, avec "Henri IV, le roi fou" en 1984 ou plus récemment "Le Traître" (2019), sur un repenti de la mafia. Il a également présenté sur la Croisette (Quinzaine des réalisateurs) "Le Diable au corps" (1986), dont les scènes très crues avaient mis en émoi les festivaliers, et en 2009 "Vincere" (2009), fresque historique sur la montée du fascisme en Italie et la vie de Mussolini, vue à travers les yeux de sa maîtresse. Il avait reçu en 2011 un Lion d'Or d'honneur à Venise.

"Depuis toujours, Marco interroge les institutions, les traditions, l’histoire intime et collective. À chacune de ses œuvres, presque involontairement, tout du moins le plus naturellement possible, il révolutionne l’ordre établi", a salué le président du festival Pierre Lescure dans un communiqué.

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