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La bande dessinée "Ali Aarrass" débarque dans les rayons ce vendredi

(Belga) La bande dessinée "Ali Aarrass", publiée aux éditions Vide-Cocagne, sortira vendredi en librairie, a annoncé mardi son auteur Manu Scordia. Elle raconte l'histoire de ce citoyen belgo-marocain incarcéré au Maroc pour terrorisme. Il a été extradé en décembre 2010 par l'Espagne en dépit du non-lieu prononcé par la justice espagnole et de l'intervention du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme.

La bande dessinée a été éditée avec le soutien de la Ligue des droits humains (LDH) et d'Amnesty International Belgique, qui avait fait d'Ali Aarrass l'une des figures de sa campagne Stop Torture en 2014. L'ONG a dénoncé la validité des aveux recueillis après 12 jours de traitements inhumains et dégradants à son arrivée au Maroc. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture Juan Mendez a conclu, après expertise médicale, que les marques sur son corps étaient compatibles avec ces allégations. "J'ai trouvé son histoire bouleversante", confie Manu Scordia. "Je faisais déjà du dessin de presse et j'utilise le dessin pour exprimer des choses qui me révoltent ou me touchent. Plutôt que de me focaliser sur toutes les considérations juridiques, j'ai voulu mettre en avant l'aspect humain. (...) Le dessin est en noir et blanc, ce qui donne un aspect assez sombre. L'histoire est racontée à la première personne, mais de trois points de vue différents: celui d'Ali Aarrass et ceux de sa soeur et de son épouse." La préface est signée par Alexis Deswaef, président d'honneur de la LDH. L'obligation d'aller en justice pour mettre en oeuvre l'assistance consulaire de la Belgique établit, selon lui, des citoyens de seconde zone. "Cet abandon des 'doubles nationaux' est un très mauvais message à tous les citoyens belges issus de l'immigration", estime-t-il. "On fait bien comprendre à une personne pourtant née en Belgique et Belge de naissance que, si elle possède une deuxième nationalité", remontant parfois à ses parents ou grands-parents, "et dont elle ne peut souvent pas se défaire même si elle le voulait, sa nationalité belge ne vaudra jamais autant" qu'une nationalité belge unique. (Belga)

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