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La Biennale de Sao Paulo fait la part belle aux artistes indigènes

La 34e édition de la Biennale d'art contemporain de Sao Paulo débute samedi sous le signe de la diversité, avec de nombreux artistes indigènes, comme Jaider Esbell, pour célébrer les 70 ans de cet événement culturel majeur du Brésil.

Jusqu'au 5 décembre, les visiteurs pourront admirer dans le pavillon niché au coeur du parc d'Ibirapuera, poumon vert de la mégalopole du Sud-Est brésilien, 1.100 oeuvres de 91 artistes du monde entier, dont neuf issus de peuples autochtones.

Prévue initialement en 2020 et reportée en raison de la pandémie, cette grande exposition collective dont la première édition a eu lieu en 1951 sera accessible gratuitement à toute personne présentant un certificat de vaccination contre le Covid-19.

Le thème de cette édition est "Faz escuro mas eu canto" ("Il fait noir mais je chante"), inspiré d'un vers du poète Thiago de Mello, originaire de l'Etat d'Amazonas (nord).

"Un des points forts de l'exposition, c'est d'entrer en contact avec les oeuvres de Jaider Esbell et d'autres artistes indigènes contemporains, et être ébloui par leur richesse poétique", a déclaré l'Italien Jacopo Crivelli, un des commissaires de la Biennale, à l'hebdomadaire Veja.

Plasticien et écrivain issu de l'ethnie Makuxi, M. Esbell, 42 ans, vit dans la réserve indigène Raposa Terra do Sol, dans l'Etat de Roraima (nord), un territoire emblématique marqué par les conflits fonciers et les intrusions d'orpailleurs illégaux.

À l'occasion de cette Biennale, il présente notamment l'oeuvre "Entidades" ("Entités"), sculpture gonflable de 17 mètres de long qui représente deux serpents violets ornés de motifs circulaires colorés.

Trônant au milieu du lac du Parc Ibirapuera, ils représentent la fertilité et la protection pour les peuples autochtones d'Amazonie, de plus en plus vulnérables depuis l'arrivée au pouvoir en 2019 du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

À l'intérieur du pavillon de la Biennale, une installation présente des objets ayant survécu au terrible incendie du Musée National de Rio de Janeiro (sud-est), en septembre 2018.

On y retrouve par exemple le météorite Santa Luzia, de près de 2 tonnes, retrouvé en 1922 dans l'Etat de Goias (centre-ouest).

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