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Le pianiste Ahmad Jamal en "Ballades" à la Fondation Louis-Vuitton

L'Américain Ahmad Jamal, l'un des rares pianistes encore vivants avec Martial Solal à avoir débuté dans les années 1940, pendant la révolution du bebop, sera en concert les 4 et 6 juillet à la Fondation Louis-Vuiton à Paris.

Deux concerts où le pianiste de Pittsburgh interprétera la musique de son nouvel album, "Ballads", attendu en septembre, sur lequel il interprète en soliste ou juste accompagné du contrebassiste James Cammack de nouvelles et d'anciennes compositions comme "Poinciana".

Le batteur Herlin Riley et le percussionniste Manolo Badrena, ses autres habituels complices sur scène depuis une dizaine d'années, le rejoindront sur certains autres titres.

Deux jours avant le premier de ces deux concerts, Ahmad Jamal aura fêté ses 89 ans. Et il distille désormais au compte-goutte ses apparitions scéniques à Paris, où ses précédents concerts remontaient à 2014 et 2017.

La carrière d'Ahmad Jamal, qui revendique dans son jeu l'influence d'Erroll Garner, natif comme lui de Pittsburgh, a suivi une trajectoire ascendante jusqu'au milieu des années soixante.

Cet Afro-américain, qui a côtoyé dans les fifties les plus grands, est entré de plain pied dans la légende avec le groupe qu'il a formé de 1958 à 1961 en compagnie du contrebassiste Israel Crosby et du batteur Vernell Fournier.

Au sein de cette formation toujours considérée comme l'un des grands trios de l'histoire du jazz, Ahmad Jamal --né Frederick Russell Jones mais rebaptisé en 1951 après avoir découvert l'Afrique et la religion musulmane--, développe son art.

Un art fondé sur la surprise, les ruptures, l'utilisation des silences, aux accents romantiques, avec un phrasé à la fois dynamique et léger.

Le musicien a une relation particulière avec la France, qui a relancé sa carrière internationale: il publie depuis près de vingt ans ses disques sur des labels français, Dreyfus-Jazz puis Jazz Village, et plusieurs de ses concerts à Paris ou au festival Jazz in Marciac --il y a joué une quinzaine de fois--, ont fait l'objet d'albums "live".

Le précédent disque de cet artiste qui prétend jouer de la musique classique américaine et refuse d'être cantonné au rôle de jazzman selon lui trop réducteur, s'intitulait ainsi "Marseille". Il en reprend la chanson-titre dans son nouvel opus.

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