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Le procès du rappeur Ademo, du groupe PNL, renvoyé à avril

Le procès du rappeur du groupe PNL, Ademo, qui devait être jugé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour "outrage" après son arrestation mouvementée par la police en septembre, a été renvoyé au 14 avril pour supplément d'information.

Le musicien de 34 ans, de son vrai nom Tarik Andrieu, ne s'est pas présenté à l'audience mercredi matin.

Il avait été interpellé début septembre alors qu'il se préparait un joint en marchant dans une rue du XIVe arrondissement à Paris, avec sa compagne et son enfant. Les images de l'arrestation avaient circulé sur les réseaux sociaux.

Trois des quatre policiers qui y avaient participé - et qui n'avaient pas reconnu le rappeur, assure leur avocat Thibault de Montbrial - étaient eux présents dans la salle d'audience mercredi, ainsi qu'une dizaine de collègues venus en soutien.

Selon un récit policier, une patrouille a vu Ademo en train "de préparer une +cigarette artisanale+" dégageant une "forte odeur caractéristique du cannabis" et a voulu contrôler son identité.

Ademo se serait alors tout de suite montré "agressif verbalement" et aurait refusé de se soumettre au contrôle, selon la version des policiers. Son interpellation a été filmée par des passants.

Le rappeur avait passé vingt-quatre heures en garde à vue puis convoqué devant le tribunal pour "usage de stupéfiants", "outrage" et "rébellion".

A l'audience, ses avocats Vincent Brengarth et William Bourdon ont demandé le huis-clos pour garantir une "sérénité intégrale" des débats au vu de la "personnalité publique" de leur client, ce qui a été refusé.

La juge a cependant ordonné un supplément d'information pour une question de procédure, liée à l'anonymisation de l'identité des policiers dans le dossier.

Le groupe PNL - Ademo et son frère N.O.S - connaît un succès phénoménal en France depuis 2015. Le groupe a notamment été lancé par le morceau "Le monde ou rien", dont le clip a été tourné dans la Scampia, un quartier populaire de la banlieue de Naples.

Extrêmement discrets, les deux frères pratiquent une communication a minima et ne s'expriment pas dans les médias.

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