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Le secteur culturel attaque l’Etat en justice: "On espère un électrochoc pour les politiques"

Plusieurs fédérations culturelles, organisations, et personnalités de la culture portent plainte ensemble contre l'Etat. Elles veulent une réouverture immédiate du secteur. Selon eux, les mesures actuelles sont illégales et disproportionnées et discriminatoires.

Plusieurs fédérations culturelles, organisations et personnalités de la culture attaque l'Etat belge en justice. Ses représentants du secteur culturel disent ne pas avoir été entendu par le gouvernement et ont donc décidé aujourd'hui de se tourner vers la justice. "Aujourd'hui, tout réouvre sauf la culture donc à un moment donné on dit stop, ça suffit", déclare Pierre-Alain Breeveld, membre de la Fédération de la culture indépendante.

Ils viennent du théâtre, de la musique, du cinéma ou encore des arts de la rue. Ces professionnels de la culture ont prouvé avoir mis en place des protocoles sévères pour accueillir le public dans de bonnes conditions mais ils n'ont jamais été entendus. Avec pour preuve des études scientifiques, ils espèrent cette fois une réaction politique. "Cette action arrive comme une dernière alternative en fait. On espère un électrochoc pour les politiques pour enfin passer d'une politique zéro covid à une politique gestion de risque. Ce qui est quand même plus adéquat puisque la crise devient structurelle et qu'on n'en connaît pas encore le terme", confie Virginie Devaster, porte-parole des plaignants.

Plusieurs actions portées en justice contre le gouvernement

C'est la première fois que la culture se tourne vers les tribunaux mais ce n'est pas la première fois que des actions sont portées en justice contre le gouvernement. Des plaintes en urgence devant le Conseil d' Etat ont souvent été déboutés. Néanmoins, ces dernières semaines, le tribunal civil a donné raison aux plaignants sur le caractère illégal des mesures gouvernementales. "Le tribunal de première instance de Bruxelles s'est déjà prononcé au minimum à deux reprises sur l'illégalité de ces mesures qui sont prises par arrêté ministériel donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, c'est la question de la proportionnalité. On estime effectivement que la fermeture pure et simple des lieux culturels n'est pas une mesure proportionnée par rapport au but qui est poursuivi", explique l'avocate Audrey Lackner.

Au total, 40 fédérations et artistes ou directeurs de salle estiment avoir été discriminés depuis le début de la crise sanitaire. Ils attendent une décision de justice pour la mi-juin afin de reprendre leur activité avant l'été.

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