Accueil Actu

Les écrivains rendent hommage à Samuel Paty dans deux ouvrages

Soixante écrivains, artistes ou universitaires rendent hommage à leurs enseignants dans deux ouvrages publiés en hommage à Samuel Paty, "Mon prof, ce héros" et "Lettre à ce prof qui a changé ma vie", au profit d'oeuvres éducatives.

Le premier, aux Presses de la cité, paraît en édition numérique jeudi et sera dans les librairies à partir du 3 décembre. Le second, chez Robert Laffont et Pocket, est prévu le 26 novembre.

Concernant "Mon prof, ce héros", "les bénéfices de cet ouvrage seront intégralement reversés à la Fondation Egalité des Chances - Institut de France qui, depuis 2012, oeuvre à réaliser le potentiel des élèves issus des zones rurales, périurbaines et urbaines les plus défavorisées", écrit en préface la directrice de Presses de la Cité, Sofia Bengana.

"L'exercice de la liberté d'expression ne va pas de soi pour les jeunes esprits mieux disposés aux certitudes, religieuses et autres, qu'au dialogue. (...) L'exemple de Samuel Paty montre que nombreux sont les enseignants qui s'y appliquent", écrit l'historien Michel Winock.

On croise donc dans le livre d'autres enseignants, certains hauts en couleur, comme Alexis Philonenko raconté par Anthony Palou, romancier en lice pour le prix Renaudot avec "La Faucille d'or". "Son sourire, celui d'un enfant, ravi d'éduquer un de ses admirateurs. Ses yeux bleus sublimes. Cette classe naturelle", décrit-il.

"Mon prof, ce héros" s'achève par un texte de Jean d'Ormesson sur ses "grands professeurs" à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, qui l'ont "introduit dans un royaume inconnu (...) le royaume de la pensée, le royaume du langage, de la parole et des mots".

Dans "Enseigner la liberté: lettre à ce prof qui a changé ma vie", ce sont 40 auteurs qui signent un texte au profit de l'association Bibliothèques sans frontières, qui milite pour l'accès à la lecture.

Des auteurs de best-sellers se sont prêtés à l'exercice, comme Marc Levy, Agnès Martin-Lugand, Franck Thilliez ou Irène Frain.

Samuel Paty, enseignant de 47 ans avait été décapité à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un réfugié russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours sur la liberté d'expression.

À lire aussi

Sélectionné pour vous