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Louvre, Orsay ou Mucem: "Tous au restaurant" invite à dîner aux musées

Un repas à deux à moitié prix inspiré de chefs d'oeuvre du Louvre ou du Musée d'Orsay: l'opération "Tous au restaurant" a décidé de faire entrer cette année la gastronomie dans les lieux culturels.

Cette 9e édition, qui aura lieu du 1er au 14 octobre, va aussi permettre de dîner au musée du Quai Branly à Paris, au musée d'art contemporain de Lyon ou au Mucem à Marseille, qui proposera un menu du chef trois étoiles Gérald Passédat.

Les réservations en ligne sont ouvertes à partir de ce mardi 10H00 pour cette opération parrainée par Alain Ducasse.

Dans le bistrot Benoît, qui accueillera les visiteurs le 5 octobre au Louvre, le menu est inspiré par les "Noces de Cana" de Véronèse "pour le côté partage, convivialité", de natures mortes pour le choix des aliments et d'un moulin à café, "clin d'oeil" au côté bistrot évoquant aussi les moulins à poivre posés sur les tables de l'établissement, explique à l'AFP le chef Christophe Clarigo qui a élaboré le menu pour les restaurants des trois musées parisiens qui participent à l'événement.

"Autour de tout cela", dit-il, "on peut faire un plat": pâté en croûte de veau et volaille, céleri rémoulade et noisettes torréfiées; noix de Saint-Jacques dorées en gratin de potiron, champignons et petit épeautre; tartelette au citron avec éclats de meringue craquante.

"Le gratin, c'est un plat de partage, un plat convivial, il est de saison. La Saint-Jacques est aussi un produit emblématique qu'on trouve dans beaucoup d'oeuvres. On a essayé d'assembler les pièces de puzzle", souligne Christophe Clarigo.

Le repas coûtera 72 euros avec une coupe de champagne et un verre de vin. La promesse de "Tous au restaurant", "votre invité est notre invité", sera de mise comme dans tous les établissements qui participent à l'événement, c'est-à-dire un des deux menus sera gratuit.

- Patrimoine de l'Unesco -

Le dîner au Musée d'Orsay s'inspire de la présentation de "L'Asperge" d'Édouard Manet parce que "l'art ne doit pas toujours être pris au sérieux", des "Glaneuses" de Jean-François Millet "pour rappeler qu'avant d'être un plaisir, manger est un besoin vital" et de "Nature morte aux pommes et aux oranges" de Paul Cézanne pour montrer comment un talent d'artiste "donne des émotions à travers une scène banale".

Au menu, pas d'asperge! Mais crémeux de lentilles vertes du Puy, saucisse de Morteau, filet de Saint Pierre poêlé, panais topinambour poire et macaron glacé framboise. Le prix du dîner (52 euros), le 11 octobre, comprendra aussi une visite au musée.

Ce mariage entre culture et gastronomie s'impose naturellement, selon les organisateurs, surtout après l'inscription en 2010 du "repas gastronomique des Français" sur la liste du patrimoine culturel de l'Unesco.

Du bistrot au grand palace, des tables traditionnelles, récompensées ou montantes, plus de 1.500 établissements participeront cette année, contre 1.300 en 2017. Une opportunité "intelligente", selon Gérald Passédat, chef triplement étoilé du restaurant Le Petit Nice à Marseille, pour "démocratiser la cuisine d'auteur".

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