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Ouverture des Rencontres de la photo d'Arles, qui fêtent leurs 50 ans

Cinquante ans après leur création par le photographe Lucien Clergue, le conservateur de musée Jean-Maurice Rouquette et l'écrivain Michel Tournier, les Rencontres internationales de la photographie d'Arles se sont ouvertes lundi, avec 50 expositions et un hommage à leurs trois fondateurs.

Pour ce "happy birthday", selon la formule de leur directeur Sam Stourdzé, les Rencontres présentent le travail entamé sur leurs archives, quelque 3.300 œuvres collectionnées depuis un demi-siècle. Parmi les images exposées figurent des photos de Robert Doisneau, Martine Franck, une célèbre photo de Dali dans l'eau de Jean Dieuzaide, la moustache enserrée dans un ruban, ou les couvertures des 50 catalogues de l'événement.

C'est Lucien Clergue, Arlésien de toujours, qui en avait eu l'idée: demander à chaque artiste invité de donner aux Rencontres une ou plusieurs de ses œuvres.

C'est encore lui qui a eu l'idée de donner une aura internationale aux Rencontres en y faisant venir les premiers photographes américains. 50 ans plus tard, les organisateurs rendent hommage au premier invité, Edward Weston. Une exposition identique à celle de sa venue, avec ses célèbres clichés en noir et blanc de paysages, de nus et de natures mortes, mis en parallèle avec les toutes premières œuvres de Lucien Clergue, du noir et blanc également.

Les 50 ans sont également célébrés, au parc des Ateliers, les anciens entrepôts de la SNCF rachetés par la fondation Luma, par la présentation de 50 livres de la bibliothèque du photographe britannique Martin Parr acquise par la fondation de la mécène Maja Hoffmann.

La photo d'art cohabite pour cette édition avec la photo documentaire. L'espace Van Gogh accueille la photographe américaine Helen Levitt (1913-2009), photographe des quartiers défavorisés de New York et Mexico, pour la première fois exposée à Arles.

A l'espace Croisière, des photos de reportages, commandées par le régime de Vichy pendant la Deuxième Guerre mondiale, témoignent de l'habitat dans "la zone", un espace où s'accumulait, au delà du périphérique de Paris, une multitude de baraquements, construits par les habitants eux-mêmes, à partir de matériaux de récupération. Le photographe Eugène Atget avait été le premier à s'y intéresser avant le Hongrois André Kertesz.

Sont également montrées des photographies inédites de la photographe allemande Germaine Krull (1897-1985) prises lors d'une traversée Marseille-Rio, en 1941, et retrouvées dans la famille du réalisateur Olivier Assayas.

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