Accueil Actu

Perpignan: près de 300 personnes contre le nouveau logo du maire RN

Près de 300 personnes ont défilé à Perpignan, à l'appel de mouvements catalanistes, pour s’opposer au nouveau logo de la ville choisi par la municipalité de Louis Aliot (RN), ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur le nouveau logo, le slogan "Perpignan la Catalane" a notamment été remplacé par "Perpignan la rayonnante" avec une représentation de Saint Jean-Baptiste sur un blason aux couleurs catalanes bordé d'un liseret bleu-blanc-rouge.

"Aliot est en train de rogner insidieusement ce qui reste de catalanité à Perpignan", a assuré Jaume Pol, président du parti catalaniste Unitat catalana.

"Il avait déjà fait un petit pas en mettant en permanence sur les remparts du Castillet (monument médiéval emblématique de la ville) le drapeau français comme une marque de prise de position. Les Catalans n’ont rien à attendre de la politique d'Aliot. Il fallait et il faut réagir", a-t-il martelé.

Lancée par le collectif "Oui au pays catalan", la manifestation a réuni l'ensemble des mouvements associatifs catalans mais aussi quelques responsables politiques, comme la vice-présidente de la Région Occitanie Agnès Langevine, ancienne adversaire de M. Aliot aux municipales.

"+Perpignan la Catalane+ n’était qu'un symbole, a ajouté Francesc Bitlloch, délégué de l'Association nationale catalane (ANC) dans les Pyrénées-Orientales.

"Mais en touchant le symbole c’est signe qu'ils ne vont pas s’arrêter là, ils vont également s’attaquer à tout le reste, à la langue. Ils vont continuer à arracher les racines, voir quels sont les limites, tester. Cela va leur servir ailleurs. Perpignan est un vrai laboratoire pour l’extrême droite", a-t-il lancé.

Le maire RN Louis Aliot, élu en 2020, avait défendu le nouveau logo, présenté juste avant Pâques et qui avait fait polémique localement, affirmant que la catalinité était "très liée à la religion" pour justifier la représentation d'un Saint.

Et avec l'ajout des couleurs tricolores, il voulait que le logo "fasse référence à la République française". Il avait aussi estimé que "Perpignan la Catalane" était "réducteur".

À lire aussi

Sélectionné pour vous