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Philippe Besson dans la peau d'une mère, il décrit le drame vécu lorsque le dernier enfant quitte le nid: "Vous morflerez"

C’est un drame qu’à priori tous les parents vivront : le jour où son dernier enfant quitte le nid. Ce drame du quotidien est décrit par Philippe Besson dans son dernier livre, "le dernier enfant", publié chez Julliard. L'histoire est celle de 24 heures de la vie d'une maman, Anne-Marie, qui doit aider son fils, Théo, âgé de 18 ans à s’installer dans son appartement. Il quitte le nid et Anne-Marie le vit comme une déchirure absolue, une dévastation… Dans le RTL INFO Avec Vous, Philippe Besson est venu parler de ce roman.

Dans ce livre, vous êtes dans la peau d’une mère. Comment n’avez-vous-même pas d’enfant. Vous n’êtes pas une femme. Comment vous avez fait pour se mettre dans sa peau et à décrire ses sentiments ?

"Ça correspond à la raison pour laquelle je suis devenue écrivain. J'ai toujours voulu incarner des personnages que je ne suis pas, m'investir dans la peau, dans la tête, dans l'esprit d'une personne que je ne suis pas, vivre d'autres vies que la mienne. J'aurais pu raconter l'histoire du point de vue du fils, c'eut été plus simple. Essayer d'investir Anne-Marie, de la comprendre, ça ça m'intéressait."

En explorant ce thème, est ce que vous savez maintenant, comment on se prépare, comme parents, à cette séparation qui est inéluctable ?

"Alors d'abord, un exercice de lucidité : vous morflerez, ça sera difficile quoi qu'il arrive. Après, il y a des degrés. Je pense effectivement qu'il ne faut pas oublier ses autres rôles. Être une femme, ce n'est pas seulement être une mère, même si on adore, même si on aime ses enfants et qu'on veut les faire rentrer dans la grande photo du monde, c'est effectivement se souvenir qu'on est la moitié d'un couple quand on est encore mariés, qu'on a un travail, qu'on a des amis, qu'on pourra voyager etc. Donc c'est pas mettre toutes ses billes dans le même panier et se préparer à avoir d'autres vies après, une fois que les enfants seront partis. Mais il y a à mon avis un petit sas de décompression qui peut être plus ou moins long selon les personnes".

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