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Plainte pour viols contre Luc Besson: un juge d'instruction reprend les investigations

Un juge d'instruction à Paris a repris les investigations sur les accusations de viols portées contre Luc Besson, a annoncé vendredi l'avocat de l'actrice qui accuse le célèbre réalisateur français.

Après neuf mois d'enquête, les plaintes initiales de Sand Van Roy avaient été classées sans suite le 25 février par le parquet de Paris, qui estimait n'avoir pu "caractériser l'infraction dénoncée dans tous ses éléments constitutifs". La comédienne avait alors déposé une nouvelle plainte, qui a débouché mercredi sur l'ouverture d'une information judiciaire pour "viols", a précisé Me Francis Szpiner.

Le 17 mai, le parquet de Paris avait indiqué au juge être opposé à cette relance des investigations, selon une source judiciaire.

Sand Van Roy, une comédienne et mannequin belgo-néerlandaise de 28 ans, avait porté plainte pour viol le 18 mai 2018 contre l'influent producteur et réalisateur français au lendemain d'un rendez-vous avec lui au Bristol, un palace parisien.

Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles commises, selon elle, au cours de deux années d'une "relation d'emprise professionnelle" avec le producteur.

Aux enquêteurs, elle a décrit une relation faite de rapports oscillants entre humiliations et récompenses et d'un simulacre toxique de rapport père-fille, selon son entourage.

Luc Besson, qui conteste ces accusations, avait été entendu en audition libre par les policiers en octobre 2018, avant d'être confronté à son accusatrice en décembre.

Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du "Grand Bleu" de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.

Certaines ont écrit aux enquêteurs ou été auditionnées en appui de la plaignante.

Une enquête préliminaire visant le cinéaste est toujours ouverte à Paris depuis février pour examiner les accusation d'une neuvième femme interrogée par le site d'information, selon une source proche du dossier.

Mi-septembre, cette Canadienne n'avait pas encore pu être entendue par les enquêteurs, selon cette source.

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