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Propriété du château de Toulouse-Lautrec: le parquet fait appel

Le parquet a fait appel de la décision de justice déboutant la famille de Toulouse-Lautrec, qui réclamait la restitution du château où le peintre a grandi en Aveyron, a indiqué mardi le procureur de Rodez Olivier Naboulet.

Mercredi 15 septembre, le tribunal correctionnel de Rodez avait relaxé les actuels propriétaires, les époux Corinne et Jean-Claude Putzola, accusés d'"escroquerie" et d'"abus de faiblesse et de confiance".

Le procès en appel doit avoir lieu à Montpellier.

Lors de l'audience, le 2 juin dernier, le procureur Bernard Salvador avait requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre des époux Putzola, estimant qu'ils avaient profité de la vulnérabilité de Nicole Tapié de Celeyran, arrière-petite-nièce de Toulouse-Lautrec et occupante du château jusqu'à son décès en 2016, à 91 ans.

La vieille dame était "aveuglée par les époux Putzola, ils ont abusé de son ignorance en matière juridique", avait-il alors dénoncé.

"Evidemment, c'est abject de profiter de la vulnérabilité d'une personne âgée, mais dans ce dossier, il n'y a rien qui prouve leur culpabilité", avait en revanche plaidé l'avocat des époux Putzola, Elian Gaudy.

Quinze descendants de Toulouse-Lautrec et Nicole Tapié de Celeyran s'étaient constitués partie civile dans cette affaire, demandant notamment la propriété du domaine du XIIe siècle.

Le musée Toulouse-Lautrec d’Albi s’était également constitué partie civile.

Quatre mois avant sa mort, l'héritière du peintre avait désigné Jean-Claude Putzola et son épouse Corinne comme uniques légataires universels du château de Bosc situé sur la commune de Camjac, et d'un parc de 22 hectares.

C'est dans cette demeure, classée monument historique et "estimée à plus d'un million d'euros" selon Me Rastoul, que Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) a passé une partie de son enfance.

Les deux sexagénaires, qui vivaient alors dans l'Hérault, n'ont fait la connaissance de la vieille dame qu'en août 2015, soit un an avant sa mort, par l'intermédiaire d'une cousine par alliance de l'héritière.

Rapidement ils s’installent dans les appartements privés du château. Quelques semaines plus tard, en octobre, ils apparaissent sur un testament de la nonagénaire, aux côtés d'autres héritiers "naturels".

Trois autres testaments suivront, jusqu'au dernier, en avril 2016 où seul le nom des Putzola figure.

Avant son décès, Nicole Tapié de Celeyran avait également viré une somme de 20.000 euros sur leur compte.

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