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Les intermittents seront soutenus sur "le temps long", à commencer par l'été

Le ministre de la Culture Franck Riester travaille sur un dispositif de protection des intermittents du spectacle "sur le temps long", à commencer par les mois d'été mais n'a pas encore tranché sur l'éventualité de leur accorder l'"année blanche" qu'ils réclament.

Interrogé au micro d'Europe 1, le ministre a réfuté tergiverser et rester inactif: "Nous avons pris dans l'urgence la décision de repousser de trois mois le délai pour regarder le nombre d'heures obtenues par les intermittents du spectacle pour bénéficier de leur régime d'assurance chômage et de leur protection sociale".

"Nous travaillons avec la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le gouvernement à prolonger les dispositifs pour que, notamment pendant l'été, les intermittents du spectacle ne soient pas pénalisés", a-t-il poursuivi, à la veille de l'annonce par Emmanuel Macron de mesures pour le monde de la culture.

"Nous sommes déterminés à avoir un dispositif qui les protège sur le temps long", a-t-in insisté.

"Est-ce que ce sera une année blanche [une mise à zéro des compteurs sur le décompte des droits] comme certains le disent, je ne le sais pas encore", a-t-il dit. "Cela nécessite des évaluations, des discussions avec mes collègues du gouvernement".

Le ministre a assuré vouloir mettre en place un "plan ambitieux" parce qu'"on est convaincu que cet écosystème des artistes et techniciens qui bénéficient de l'intermittence est vitale pour la pérennité tout simplement de la culture dans notre pays".

"J'ai tout de suite pris des mesures d'urgence importantes en lien avec mes collègues du gouvernement pour que les mesures transversales destinées à sauver l'économie puissent être accessibles au monde de la culture: l'accès au chômage partiel, à un fonds de solidarité pour notamment les artistes-auteurs, la question de la modification des règles d'accès à l'intermittence, l'accès aux prêts garantis", s'est-il défendu.

En ce qui concerne les cinémas, le ministre a précisé que, même si "la volonté des fédérations est celle d'une ouverture à la même date partout en France", on pourrait envisager "une ouverture dans des zones où le virus circule moins". Il y aura "au moins quatre semaines entre le moment de la décision d'ouverture et le moment où l'ouverture sera effective", a-t-il précisé.

Quant aux "petits musées" et monuments qui pourront rouvrir progressivement à partir du 11 mai, M. Riester a précisé que cela sera évalué selon "leur jauge" (nombre de personnes autorisée) et "le rayonnement [kilométrique] de celles et ceux qui viendront".

"Il ne faut pas que ce soit un rayonnement qui fassent venir les gens de trop loin. Les petits musées qui n'impliquent pas des déplacements importants en dehors d'un bassin de vie ou du département pourront rouvrir à partir du 11 mai", a-t-il dit.

Ce sera aussi, a ajouté le ministre, aux "propriétaires de voir s'ils sont en capacité de respecter les préconisations".

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