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Comment les attentats en France ont changé les esprits? La question est délicate. Pour Bastien Vivès, dessinateur et auteur, d'une génération qui dynamite les cadres trop sages de la BD depuis quelques années (Lastman, Polina, le Chemisier), le thème mérite réflexion. L'objectif ici est de construire un récit intimiste pour laisser le lecteur s'interroger sur le rôle de chaque protagoniste de l'histoire.
L'état d'esprit de la France après les attentats
Le dessinateur Bastien Vivès et le scénariste Martin Quenehen s'associent pour raconter une histoire dont le fil directeur est un gendarme qui rêve d'héroïsme dans un trou perdu de la France. L'homme veut bien faire, sauver, aider. Il va alors faire la rencontre d'un père et d'une fille qui tentent de se reconstruire après un attentat.
Un gendarme, un père et une fille
La BD commence par un contrôle de police pour se terminer dans un crescendo paranoïaque. Un rythme lent qui s'accélère au fur et à mesure que les protagonistes expliquent leur motivation. Pour le dessinateur Bastien Vivès, il y a la volonté d'ancrer son histoire dans le réel mais loin de la ville. Le village est lui-même un acteur du récit.
Ancrer l'histoire dans le réel
Le choix graphique est aussi particulier. Un noir et blanc sans concession, typique du dessinateur Bastien Vivès. Les personnages ne sont pas détaillés pour donner une impression de distance et demande au lecteur de se plier au jeu de la découverte.
La discussion face à la montée de la haine.
Au final, "14 juillet" est une BD hors norme pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus. Son dessin, sa structure peut surprendre même si l'idée reste surtout de happer le lecteur dans une histoire qui s'accélère par petites touches.
14 juillet aux éditions Casterman
Dessin: Bastien Vivès.
Scénario : Martin Quenehen