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Susheela Raman habille son nouveau disque des sons du gamelan

La chanteuse anglaise d'origine indienne Susheela Raman, qui s'est forgé une belle réputation avec son rock-folk progressif imprégné de transe, peuple son nouveau disque des sons d'un gamelan, imposant ensemble de gongs et percussions de l'île de Java.

Cet instrument est au centre de "Ghost Gamelan", son septième disque, paru le 15 juin. Mais, pour des questions de logistique, cet imposant instrument ne fera pas le voyage pour être vendredi à la Seine Musicale, où la chanteuse et son groupe donneront dans l'Auditorium le concert de clôture de la première saison world music/jazz de ce nouveau complexe.

Il faudra attendre en France le 22 octobre et un concert aux Bouffes du Nord à Paris pour voir un concert de la chanteuse avec cet instrument traditionnel.

Le gamelan est un ensemble de gongs (gong ageng), métallophones (gender, bonang, saron) et tambours (kendang). Disposés en cercle, ils nécessitent l'intervention de plusieurs percussionnistes placés au centre.

Il est originaire de l'île de Java, où il a longtemps été associé aux cérémonies de la Cour avant de faire son apparition dans une période plus récente dans la pop indonésienne.

Une fois les compositions de "Ghost Gamelan" prêtes, Susheela Raman et son groupe sont allées les enregistrer à Solo, une ville au coeur de Java également nommée Surakarta.

A la Seine Musicale, ils en interpréteront quelques-unes. Les sons étranges du gamelan y seront reproduits par l'artifice de l'électronique. En attendant le 22 octobre pour en palper la sonorité réelle.

Née il y a 45 ans en Angleterre de parents issus de la caste des brahmanes, Susheela Raman, qui a passé son enfance en Australie, a été initiée aux musiques carnatiques (musiques traditionnelles de l'Inde du sud) dès son plus jeunes âge.

Après un premier album, "Salt Rain" (2001), où elle chante en langue indienne, elle s'en est petit à petit éloignée pour privilégier, sous l'influence de Sam Mills, son compagnon, guitariste et producteur, un rock progressif et planant aux accents folk.

Elle s'est intéressée à d'autres esthétiques au fil de ses albums, qui donnent à sa musique un côté hypnotique: chants qawwali du Pakistan, percussions du Rajasthan, chants baûl du Bengal, tamouls du Tamil Nadu ou du Sri Lanka et maintenant gamelan indonésien.

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