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The Limiñanas, étoile rock d'une belle galaxie

Iggy Pop est fan et les collaborations prestigieuses pullulent, de Laurent Garnier, DJ-star, à Peter Hook (Joy Division) ou encore Etienne Daho: The Limiñanas, groupe de rock fureteur, livre une compilation-témoin de ce CV fou.

"Electrified (Best-of 2009-2022)" s'ouvre par "Migas 2000", recette égrainée sur une trame psychédélique. Quels sont les ingrédients des Limiñanas ? Au cœur de cette formation à géométrie variable, on trouve un couple sur scène et en dehors, Marie et Lionel. Toujours de noir vêtus et en déclaration d'indépendance permanente. Leur QG n'est ni à Paris ni dans une grande ville mais à Cabestany (Pyrénées-orientales).

"C'est un petit village, là où on s'est connus avec Marie. On y a notre maison, notre studio en dessous, un jardin assez grand pour garer le van de tournée et accueillir les gars quand on répète", expose Lionel, rencontré par l'AFP aux côtés de sa compagne dans les locaux du label parisien Because.

"Il n'y plus vraiment d'intérêt à s'installer dans une grande ville pour travailler -- on adore sortir à Paris par ailleurs -- si ce n'est peut-être pour des opportunités de rencontres" poursuit-il. Avant que Marie ne glisse: "Nous, les rencontres, on les fait en tournée". Et quelles rencontres.

Lionel a toujours dans la mémoire de son téléphone l'ébauche d'un projet avec Iggy Pop, suspendu par les confinements et les reprises des tournées respectives, qui sera peut-être un jour couché sur disque.

- Chez "L'Iguane" à Miami -

Avant la pandémie mondiale, "L'Iguane" les a même convié à passer chez lui, à Miami. "Il nous a fait des câlins quand on est arrivés, il est hyper-prévenant. Il adore les galettes au beurre et il a nourri ses poules d'eau avec notre fils", se souvient Lionel. "On a discuté littérature et cinéma français et, à la fin de la journée, il nous a fait ramener dans sa +Rolls+ décapotable par son assistant, en lui demandant de nous faire faire le tour de la ville alors que notre musique passait dans l'autoradio", poursuit le guitariste et chanteur.

"Arrivés à notre hôtel, on a pris une bière en se demandant si tout ça s'était réellement passé", sourit Marie, batteuse qui pose parfois sa voix sur certains titres. "On continue d'échanger avec lui", précise la musicienne.

L'échange s'était également bien passé avec Peter Hook, bassiste de Joy Division et New Order, "lui aussi un de nos héros d'adolescence", comme le dit Lionel. "Et un des mecs qu'on aime le plus lire sur le rock", relève-t-il, recommandant, entre autres, "L'Haçienda, la meilleure façon de couler un club" écrit par Hook avec un humour délicieux (éditions Le mot et le reste).

Aux abords d'une salle parisienne, venus voir Hook en concert il y a quelques années, Marie, avec sa longue chevelure rousse, et Lionel, avec sa barbe de gourou méphistophélique, ne passaient pas inaperçus.

- Dans le festival de Garnier -

Sur scène aussi, ils aimantent les regards, comme il y a quelques jours au festival Rock en Seine. Une foule de 30.000 personnes, pas forcément toutes venues pour eux, est restée devant leur show (alors qu'il y a plusieurs scènes), happée par leurs boucles de guitares hypnotiques ou dansantes (tel le titre "Que Calor !", puisqu'ils chantent en français, espagnol ou anglais).

Laurent Garnier s'était connecté avec eux en les invitant dans le festival -- Yeah ! -- qu'il co-organise dans le sud-est de la France. Puis le DJ mythique avait participé à un disque commun l'an dernier ("De Película").

C'est aussi par le biais de la scène qu'Etienne Daho les a approchés, d'abord en les photographiant pendant un concert. Puis en les rencontrant vraiment (ce qui allait plus tard déboucher sur le titre commun "One blood circle") dans les loges après un de leur concert à un festival au nom prédestiné pour les Limiñanas, la Route du Rock.

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