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Trois ans après Christine, Chris revient conclure à Coachella

Trois ans après un premier concert dans le désert californien, Christine and the Queens, devenue Chris, a saisi samedi Coachella en vol avec un show haletant, sensuel et physique, une étape marquante dans sa conquête des Etats-Unis.

"Quand je me suis présentée, il y a trois ans, j'ai dit que j'étais petite, française et en colère", a lancé l'artiste de 30 ans, dont l'album "Chris" a fait une percée dans le classement des ventes de disques aux Etats-Unis, en octobre (55eme).

"Je dirais que je suis toujours petite, je suis toujours française, je suis simplement en manque (de sexe)", a ajouté, facétieuse, celle qui porte désormais les cheveux courts et arbore un style plus streetwear.

Chris, née Héloïse Letissier, attendait ce grand show à Coachella comme quelque chose de "plus épique", après l'avoir découvert sur l'une des petites scènes du lieu, avait-elle expliqué à l'AFP avant le début du concert.

"Comme le public attend (la sensation américaine) Billie Eilish, il n'y aura peut-être que trois spectateurs pour me voir", a-t-elle dit dans un rire. Mais le public était bien là, en masse, pour elle.

Aujourd'hui, "ce que je fais sur scène, ça ramène à la peau et à la sueur", a-t-elle décrit. "C'est pop, mais c'est en rêvant à un show pop qui puisse être vraiment charnel et assez cru."

Avec les six danseurs qui l'accompagnent depuis le début de sa tournée, Chris a livré une prestation millimétrée, comme à son habitude, guidée par une permanente tension sous-jacente, qui retient l'attention sans temps mort.

L'énergie de la bande se suffisait à elle-même mais a été alimentée par des stroboscopes et éléments pyrotechniques.

Au fil du concert, Chris a distillé plusieurs références, et même un hommage à la reine de la danse pop de groupe, Janet Jackson, avec une brève reprise de "Nasty Boys".

"Elle est incroyable", a dit Sunny Park, venant de Los Angeles. "Cette fille a une sacrée puissance."

- Le reggaeton dans l'histoire -

Dans un tout autre style, l'autre événement de cette deuxième journée de Coachella aura été le passage du Colombien J Balvin. Le trentenaire au visage rond a donné, à Indio (Californie), le premier concert complet de reggaeton de l'histoire du festival référence de l'ouest des Etats-Unis.

Né au début des années 90 à Porto Rico, ce style musical avec sa rythmique lancinante est devenu un succès mondial et a beaucoup fait pour populariser des artistes de langue espagnole hors du monde hispanique.

J Balvin compte plusieurs tubes à son actif, notamment "I Like It", avec la rappeuse Cardi B et le Portoricain Bad Bunny, titre qui a atteint la première place des ventes de disques aux Etats-Unis, en juillet dernier.

"Il a fallu 15 ans pour que le reggaeton arrive à Coachella. Nous y sommes!", a scandé J Balvin.

José Balvin, de son vrai nom, a d'ailleurs interprété plusieurs classiques, en hommage aux pionniers du reggaeton, notamment "Gasolina", du pape du genre Daddy Yankee, devenu star mondiale à la faveur de sa participation au tube planétaire "Despacito".

"C'est une journée particulière", avait écrit J Balvin un peu plus tôt sur son compte Instagram. "L'an dernier, j'étais sur scène avec Beyoncé. Aujourd'hui, c'est notre tour, les latinos et les +dreamers+", s'est-il enthousiasmé, en référence aux "dreamers", les enfants arrivés clandestinement aux Etats-Unis.

Signe d'un festival plus latino que jamais, Bad Bunny était attendu dimanche à Coachella, où se sont déjà produits cette semaine la chanteuse chilienne Mon Laferte, l'artiste d'origine cubaine Sabrina Claudio ou l'Espagnole Rosalia.

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