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Un tête-à-tête avec la Joconde au Louvre, grâce à la réalité virtuelle

Star sans conteste du Louvre, elle attire chaque jour 30.000 admirateurs. La Joconde ne fera pas partie de l'exposition consacrée à Léonard de Vinci mais, à quelques pas de là, elle dévoilera quelques-uns de ses secrets lors d'une expérience inédite en réalité virtuelle.

Ouvrant ses portes jeudi, l'exposition-événement prévoit d'accueillir 7.000 visiteurs par jour, un chiffre bien en-deçà de celui des visiteurs venant admirer la Mona Lisa, au milieu d'embouteillages et de perches à selfie dans la Salle des Etats du musée.

Pour parer à cette absence, le visiteur pourra, en fin de parcours, passer sept minutes "en tête-à-tête avec la Joconde" (le nom de l'expérience) grâce à un partenariat inédit entre le musée et le groupe taïwanais HTC VIVE Arts.

"C'est un tableau qui, par son succès, est éloigné de son public, c'est comme les grandes stars", souligne-t-on au Louvre, ravi de cette expérience permettant "d'approcher la Joconde et de comprendre la composition de l'oeuvre".

Une fois le casque sur les yeux, le visiteur se retrouve dans la Salle des états où siège le tableau, parmi la foule qui se dissipe, le laissant seul face à cette figure au statut d'icône. L'occasion de se rapprocher de Mona Lisa, d'en apprendre plus sur sa vie (d'épouse de riche marchand de soie florentin), sa coiffure (elle porte un bonnet et a deux mèches de cheveux lâchées encadrant son visage) ou sa posture.

Ce "tête-à-tête" permet aussi de s'attarder sur le tableau en tant que tel, revenant sur la fissure du panneau que d'ordinaire, seuls peuvent voir les yeux exercés, ainsi que sur le fameux "sfumato", procédé technique donnant un air vaporeux à la célèbre peinture, en estompant ses contours et les détails.

Pas avare en surprise, l'expérience propose enfin de "s'évader" au pays de la Joconde et de découvrir les paysages qui l'entourent dans un clin d'oeil aux travaux scientifiques de Léonard de Vinci.

Reste quand même quelques mystères, comme ce sourire qui semble dire tout et son contraire depuis des siècles. "Est-ce un sourire d'accueil? dédaigneux? de connivence amoureuse? ou ironique? A chacun son interprétation", résume Vincent Delieuvin du Louvre. "A mon avis, l'interprétation révèle beaucoup plus sur celui qui commente que sur l'art de Léonard".

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