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Une journée à Cannes : avis mitigés pour Farhadi, Don Quichotte libéré

Les films, femmes, hommes, événements et anecdotes qui ont marqué la deuxième journée de la compétition du 71e Festival de Cannes, mercredi:

- Le baromètre -

Premier film de la compétition, "Everybody Knows" de l'Iranien Asghar Farhadi, un thriller psychologique autour d'un drame familial, n'a suscité qu'un enthousiasme modéré lors de sa projection mardi soir.

Si le quotidien britannique The Guardian lui a décerné 4 étoiles sur 5, le reste de la presse internationale est plutôt mitigée. En France, aucun critique n'estime le film "palmable". Selon le Palmoscope du magazine Le Film Français, Le Journal du Dimanche, Première et Positif l'ont toutefois "aimé passionnément" mais sans lui accorder la récompense suprême. La Croix, Le Point et L'Obs l'ont apprécié un peu moins. Les inRocks "ont aimé un peu". Le Figaro pas du tout.

Après "Yomeddine" de Abu Bakr Shawy et "Leto" de Kirill Serebrennikov projetés ce mercredi soir, les deux nouveaux concurrents à se lancer jeudi dans la course à la Palme d'or sont "Plaire, aimer et courir vite" du Français Christophe Honoré et "Cold War" du Polonais Pawel Pawlikowski.

- L'annonce -

Soulagement pour le Festival de Cannes : le "Don Quichotte" de Terry Gilliam pourra être projeté en clôture le 19 mai. La justice française l'a ainsi décidé mercredi, après avoir été saisie en référé par Paulo Branco. Estimant avoir les droits sur ce film, le producteur portugais réclamait une interdiction de projection. "+The Man Who Kill Don Quichote+ sera bien projeté en clôture. Et Terry Gilliam sera là. Faisons de cette victoire une belle fête!", a tweeté le Festival de Cannes, avant de partager un message de l'ex-Monty Python: "Pas encore mort. Je viens à Cannes!"

- La femme -

Wanuri Kahiu, réalisatrice de "Rafiki", premier film kényan jamais sélectionné à Cannes, veut avant tout montrer une image "joyeuse" de l'Afrique, loin des clichés. Cette romance entre deux femmes, présentée mercredi dans la section Un Certain regard, a été censurée au Kenya. "Notre ambition est de s'assurer que l'image de l'Afrique est aussi joyeuse et pleine d'espoir", a-t-elle confié à l'AFP.

- L'homme... absent -

Kirill Serebrennikov, l'"enfant terrible" du théâtre russe, assigné en résidence à Moscou depuis le mois d'août, n'a pas pu rejoindre Cannes. C'est donc sans lui que producteurs et acteurs de "Leto", son film retraçant le parcours d'une légende du rock soviétique, Viktor Tsoï, en lice pour la Palme d'or, devaient monter les marches mercredi soir. Directeur artistique du Centre Gogol, un théâtre contemporain moscovite réputé, M. Serebrennikov est visé par une affaire de détournement de fonds publics qu'il dénonce comme "absurde". Il a reçu le soutien de nombreuses personnalités artistiques russes et étrangères.

- La militante -

La productrice Sylvie Pialat, présidente du jury de la Queer Palm 2018 qui récompensera un film LGBT des sélections cannoises, "préfère l'équité à la parité". "Femmes et hommes ne feront jamais les choses de la même façon", a-t-elle estimé lors d'une table ronde sur la place des femmes dans l'industrie du cinéma.

- Le record -

Huit heures et 16 minutes! : "Les Âmes mortes", du Chinois Wang Bing, a offert mercredi une interminable plongée en apnée dans les violences de la Révolution culturelle, "peut-être le film le plus long de l'histoire du festival de Cannes", a souligné la délégué général Thierry Frémaux en le présentant. Un entracte d'une heure a été accordée aux courageux spectateurs.

- La confidence de Pénelope Cruz -

A l'affiche avec son époux Javier Bardem d'"Everybody Knows", Pénelope Cruz a confié que leurs cachets ont été identiques. Même s'ils ont aimé joué à nouveau ensemble, "ce n'est pas quelque chose que nous prévoyons de faire tous les deux ans. C'est quand nous sentons que c'est la bonne chose à faire", a ajouté la star.

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