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Avant de poster une photo de vous d'il y a dix ans sur les réseaux sociaux, mieux vaut connaître les possibles conséquences

C'est un nouveau "défi" qui fait fureur, en ce moment, sur les réseaux sociaux: le "10 Year Challenge" consiste à publier, sur Facebook par exemple, 2 photos de soi, une d'aujourd’hui, et un cliché d'il y a 10 ans. Un concept apparemment anodin qui peut pourtant avoir des conséquences, notamment en ce qui concerne la protection de nos données personnelles.

Il inonde les réseaux sociaux, les fils d’actualité depuis quelques jours: le 10 Year Challenge est relevé par les stars d’Hollywood. Eva Longoria, Justin Bieber, Jennifer Lopez, nos Diables Rouges aussi, Axel Witsel et Marouane Fellaini. C’est le défi du moment qui amuse le net.

Mais que se passe-t-il ensuite de l’autre côté de votre écran, une fois votre photo publiée? Elle ne reste pas une publication anodine, bien au contraire. "C’est une base de données qui peut, au niveau marketing, savoir que telle personne a pas mal vieilli, donc on peut lui envoyer des contenus qui vont lui suggérer une prise en charge de la prise d’âge. Faire en sorte qu’elle soit sollicitée et réactive par rapport à ces sollicitations", explique Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit.


Ciblage marketing

Derrière cette comparaison a priori amusante entre une ancienne photo et une plus récente, il y a donc l’intérêt des publicitaires, toujours à la recherche d’un maximum de données sur vous et votre vie privée. "Dire exactement qui a créé le 10 Year Challenge, à ce stade, c’est extrêmement difficile, mais on pourrait imaginer une agence de marketing, par exemple, qui souhaite avoir une idée, qui souhaite connaître les gens par rapport à leur comportement, ceux qui ont envie de se mettre en scène, de se mettre en valeur, ceux qui recherchent d’autres personnes, c’est aussi des gens qui peuvent être ciblés par rapport à des contenus publicitaires spécifiques", ajoute Olivier Bogaert.


Détournements

Ce challenge actualise aussi votre reconnaissance faciale. Facebook affirme ne pas en être à l’origine. Quoi qu’il en soit, certains ont trouvé un moyen détournée de participer, d’une autre manière.


 


 

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