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Bardella dénonce une "censure" de Facebook après un message de soutien à Génération identitaire

Le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella et l'ex-députée RN Marion Maréchal ont dénoncé une "censure" de Facebook qui a, selon eux, menacé de "dépublier" leurs pages après des messages de soutien au mouvement d'extrême droite Génération identitaire, menacé de dissolution.

"Nous ne tolérons pas les contenus publiés pour soutenir ou faire l'éloge d'organisations qui propagent la haine ou attaquent d'autres personnes sur la base de leur race, religion, ethnicité ou nationalité", a répondu un porte-parole du réseau social, sollicité par l'AFP.

Facebook (également propriétaire de Whatsapp et d'Instagram) a rappelé qu'il avait banni l'organisation Génération identitaire de ses plateformes en 2018, après des violations répétées de ses règles sur les discours de haine.

En plus de la suppression de plusieurs messages de soutien au mouvement, Facebook a expliqué avoir choisi de bloquer temporairement certaines fonctionnalités des pages politiques de Jordan Bardella et Marion Maréchal, un premier palier d'avertissements avant une suspension ou un bannissement.

"Facebook s'arroge le droit de supprimer mes publications défendant la liberté d'expression et dénonçant la dérive liberticide du gouvernement! Jusqu'à la censure pure et simple de ma page sans recours possible?", a interrogé le vice-président du RN sur Twitter.

"Suite à mon message de soutien à Génération identitaire, Facebook a bloqué ma page, je ne peux plus publier. Les GAFAM sont dans une démarche de censure idéologique et politique en dehors de tout cadre judiciaire", a de son côté affirmé Mme Maréchal.

Tous deux ont reçu de Facebook le même message d'avertissement, dont ils ont posté une capture d'écran sur leurs comptes Twitter: "Votre page est sur le point d'être dépubliée" en raison "d'infractions répétées aux standards de la communauté".

M. Bardella a précisé à l'AFP qu'il avait relayé le communiqué du RN en soutien à Génération identitaire, un message "parfaitement soft".

"Mais après avoir censuré Donald Trump ils peuvent censurer à peu près tout le monde", a-t-il ajouté, en allusion au bannissement par Facebook et Twitter de l'ancien président américain après les émeutes le 6 janvier au Capitole, siège du Congrès à Washington.

"On étudie avec nos avocats ce qu'il est envisageable de faire", face à cette "mise sous tutelle de la liberté d'expression", a-t-il ajouté.

Les pages Facebook de M. Bardella (122.000 abonnés) et de Mme Maréchal (766.000 abonnés) étaient visibles lundi, toutefois sans les messages de soutien à Génération identitaire.

Le député LR Julien Aubert, tout en rappelant son opposition politique à Mme Maréchal, a dénoncé sur Twitter "des actes de censure sans aucune base légale de la part de Facebook".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le 13 février avoir engagé la procédure de dissolution de Génération identitaire, donnant 10 jours au mouvement anti-immigration pour faire valoir ses arguments. Entre 1.500 et 2.000 personnes ont manifesté samedi à Paris contre cette mesure.

Créé en 2012, Génération identitaire revendique 2.800 adhérents mais le nombre de ses militants et sympathisants est plutôt estimé par les spécialistes à 800.

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