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Espionnage via des sous-traitants: Airbus dit prendre "toutes les mesures nécessaires"

Airbus prend "toutes les mesures nécessaires" pour faire face aux attaques informatiques, a assuré vendredi son directeur commercial Christian Scherer après que l'AFP eut révélé que des pirates informatiques avaient attaqué l'avionneur européen en s'en prenant à des sous-traitants.

"Nous nous protégeons contre les attaques informatiques, vous pensez bien qu'une société comme la nôtre maîtrise la technologie pour identifier, repousser et se protéger contre de telles attaques", a affirmé M. Scherer à la presse à l'occasion de la livraison à Colomiers, dans la banlieue de Toulouse, du premier gros-porteur A350 destiné à Air France.

Airbus a été ces derniers mois la cible de plusieurs attaques informatiques lancées en passant par des sous-traitants du constructeur, a appris l'AFP en enquêtant auprès de plusieurs sources sécuritaires, qui soupçonnent ces opérations d'espionnage industriel d'être pilotées depuis la Chine.

Les tentatives d'intrusion informatique à des fins d'espionnage sont "une réalité", a convenu Christian Scherer, se refusant à désigner l'identité des auteurs des attaques. "Nous prenons toutes les mesures nécessaires", a-t-il ajouté

Les sources consultées par l'AFP restent prudentes et refusent d'attribuer formellement cette série d'attaques, tout en s'accordant à dire que les soupçons pèsent sur des hackers pilotés depuis la Chine.

Le gouvernement chinois a rejeté vendredi ces soupçons.

"Je peux vous assurer que la Chine défend fermement la sécurité des réseaux et s'oppose fermement à toute forme de cyberattaque", a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.

Dans l'affaire du piratage de sous-traitants d'Airbus, les pirates informatiques ont notamment ciblé des documents techniques de certification, une procédure officielle permettant d'assurer que les différents éléments d'un avion répondent aux exigences de sécurité.

La Chine cherche à mettre au point depuis plusieurs années son premier moyen-courrier, le C919, mais peine à le faire certifier.

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