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Google nous a ouvert les portes de son grand bureau d'Amsterdam: on croit rêver

RTL info a pu pénétrer au coeur d'un des bureaux de l'empire Google, géant du web et du mobile. Un vrai parc d'attractions pour employé modèle, pour certains. Une dimension parallèle, pour d'autres...

D'une entreprise à la réputation cachotière, Google a décidé ces dernières années de montrer patte blanche. Et c'est plutôt logique: l'entreprise a multiplié les services web (Gmail, Maps, Street View, etc...) et les applications (Chrome, Android, etc), toujours gratuits. Mais tout cela coûte une fortune, donc il faut gagner de l'argent.

Et ça passe par un trésor qui fait rêver tous les départements marketing: tout savoir sur le consommateur: nous tous ! A l'aide de votre compte Google, tout est en effet enregistré, et c'est une mine d'or pour les annonceurs, qui visent en priorité les publicités ciblées, plus efficaces, plus rentables.


La réception: on ne peut pas se tromper...

Contre cette nébuleuse qui effraie une partie des utilisateurs (ceux qui pensent pouvoir préserver leur vie privée en allant sur le web), Google lutte en essayant d'être le plus transparent possible. Cela passe, depuis peu, par le site myactivity.google.com, où vous pouvez consulter et même supprimer une partie des données (historiques de recherche, de consultation de site, d'itinéraire, etc) stockées par Google.

Mais aussi par une ouverture plus grande envers la presse.

C'est ce qui nous a permis de visiter les bureaux de Google à Amsterdam, l'un des plus grands sièges du géant californien en Europe, qui compte 55.000 employés à travers le monde, répartis dans 70 bureaux et 40 pays.


Le cliché du "rêve américain" moderne

Les bureaux de Google à Amsterdam sont l'idée que tout le monde se fait de la "coolitude" du cadre de travail à la sauce Silicon Valley. C'est dans cette région de Californie que les entreprises et start-up high tech (Facebook, Apple, eBay, Intel, Yahoo!, etc...) ont fleuri il y a quelques années, captant une grande partie des bénéfices de la transition numérique, et pouvant se permettre d'offrir un cadre de vie inédit à ses employés.


Une des nombreuses "salles de réunion"

Alors que le géant du web est un mastodonte financier à l'influence capitale sur notre vie digitale, il règne dans les bureaux néerlandais une ambiance de start-up : open-spaces et salles très bien décorées, nombreux coins de réunion avec divans, poufs, fauteuils, nourriture saine à disposition des employés du matin au soir, etc

En réalité, tout est savamment étudié. Et visiter de grands bureaux de Google équivaut presque à se promener dans un parc d'attractions pour employés modèles. On a l'impression d'être dans une dimension parallèle, par moment.


3 étages, 250 personnes

Les bureaux de Google à Amsterdam ne cessent de grandir. Il y a actuellement environ 250 personnes qui y travaillent, sur trois étages d'un magnifique immeuble de bureaux moderne et très lumineux situé dans le quartier d'affaire de la capitale néerlandaise, à quelques minutes en métro du centre-ville.

Les marques de Google (y compris le petit robot Android) sont présentes partout, dans les moindres détails des bureaux. Des portes serviettes de la cantine aux portes de toilettes, jusqu'aux couleurs des cintres du vestiaire ou à celles des attaches du badge des visiteurs. Rien n'est laissé au hasard. Un vrai parc d'attractions...


Une cantine avec vue...

Salle de fitness, salon de massage, cuisines et cantines gratuites

Pour le bien-être de ses employés, Google ne lésine pas. Chaque département a sa cuisine très bien équipée, avec machine à café, frigo rempli de boissons (pas de soda, cependant), snack, fruits, etc. Tout est en libre-service, bien entendu. Dans la magnifique cantine qui offre une vue panoramique (mais lointaine) sur Amsterdam, on peut y manger de la nourriture (saine, bien entendu), préparée par des "chefs" locaux.

Un détour par les toilettes ? Il y a une affiche signalant la prochaine séance pour optimiser son petit capital en bourse... Besoin de se changer les idées ? Un petit billard, des jeux vidéos... tout est à disposition, et il n'y a rien qui interdit les gens de l'utiliser. 


Billard et salle de fitness... on est toujours dans les bureaux de Google, promis

On nous a confié, lors de la visite, que la plupart des employés avaient tendance à prendre un peu de poids en arrivant. Pas de souci, il y a une salle de sport à côté de la grande salle de réunion dotée d'un feu ouvert artificiel.

Enfin, pour ceux qui malgré tout, restent un peu stressé, des massages peuvent être commandés et exécutés dans un salon prévu à cet effet. 


Que font réellement les employés ?

A Amsterdam, la plupart des 250 employés sont des 'sales', c'est-à-dire des commerciaux qui discutent avec les grandes agences publicitaires du pays, afin qu'elles proposent autant que possible à leurs clients les produits publicitaires de Google. Et ils sont nombreux. Cela va du simple résultat de recherche sponsorisé à la publicité vidéo sur YouTube, en passant par la mise en avant d'un commerce sur Google Maps.

La partie bureau semble plus traditionnelle, même si le matériel informatique est à la pointe, que l'espace est conséquent et qu'au milieu trône l'endroit de réunion le plus insolite: une petite caravane hollandaise décorée à l'ancienne, avec tout le confort pour discuter... intimement ?


Une caravane typiquement hollandaise comme lieu ultime de réunion, au milieu des bureaux

Il n'y a donc pas vraiment de développeurs d'applications ou de services web à Amsterdam. Tout comme à Bruxelles (50 personnes), où l'on trouve à côté des commerciaux une grande partie du personnel de Google chargé de rencontrer les parlementaires européens. C'est ce qu'on appelle du 'lobby', un certain jeu de réseau et d'influence dans le but de ne pas oublier Google au moment de voter des lois, d'imposer des règlements au niveau européens.

Ailleurs en Europe et dans le monde, il y a des pays qui ont leur spécificité. Par exemple, en Suède, il y a une équipe de développeurs qui se charge d'améliorer sans cesse Hang out, le service de messagerie instantanée de Google (similaire à WhatsApp et Facebook Messenger). En Allemagne, une autre équipe se charge du côté "Vie privée", tandis qu'à Zurich, il y a de nouvelles équipes qui se chargent d'un gros morceau: l'intelligence artificielle.

L'arbre qui cache la forêt ?

Ces conditions de travail, très rares à l'échelle européenne, et encore plus à l'échelle mondiale, cachent-elles quelque chose ?

Les plus méfiants diront que l'unique but de Google est de faire travailler davantage ses employés, les incitants à venir le plus tôt possible et à partir le plus tard possible, parce qu'ils s'y sentent bien, parce que le cadre de vie est presque plus beau que chez eux.

D'autres y voient une sorte de pression sociale ("C'est trop cool de travailler chez Google dans de si beaux bureaux"), qui poussent les gens à adorer leur boulot quel qu'il soit. Une sorte de prison dorée qui empêcherait les gens de se plaindre.

C'est sans doute voir le mal partout. Google, tout comme Facebook par exemple, a (vraiment) beaucoup d'argent, et en fait profiter ses employés au maximum. L'idée d'avoir de tels bureaux et de tels services offerts au personnel, c'est non seulement pour qu'il se sente bien sur son lieu de travail, mais c'est aussi un moyen intelligent d'attirer les meilleurs candidats à travers le monde.

En quittant les bureaux de Google, tout le monde se dit inévitablement qu'il aimerait y travailler le reste de sa vie.

Cependant, ne soyons pas naïfs non plus. Le travail des 250 employés d'Amsterdam, essentiellement des rapports commerciaux, n'est sans doute pas plus passionnant qu'ailleurs - ils ne font que vendre des espaces publicitaires en ligne, finalement.  Mais il y est plus confortable, assurément. 


PHOTOS: la cantine de Google Amsterdam...

 
 
 
 




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