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Les investissements de Huawei "bienvenus" en France pour Bruno Le Maire

Le géant chinois des télécommunications Huawei, objet d'une méfiance grandissante au niveau international, "a une place importante en France", et "ses investissements sont les bienvenus", a déclaré vendredi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

Interrogé sur les conséquences de l'arrestation de la directrice financière de Huawei au Canada, qui fait l'objet d'une demande d'extradition de la part des Etats-Unis, M. Le Maire n'a pas voulu révéler le contenu de la discussion qu'il a eue sur le sujet avec le vice-Premier ministre chinois Hu Chunhua, à l'occasion du 6e dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois.

"Nous avons évoqué le sujet avec le vice-Premier ministre, mais vous me permettrez de garder le contenu de nos discussions confidentiel", a déclaré M. Le Maire lors d'un point de presse.

"En revanche, s'agissant de l'entreprise elle-même, c'est une entreprise qui a une place importante en France, qui a investi en France et dont les investissements sont les bienvenus", a-t-il ajouté.

Il a toutefois nuancé cet accueil réservé aux investissements chinois dans deux cas: "Dès lors que ces investissements peuvent toucher des technologies sensibles ou porter atteinte à la souveraineté nationale, il est légitime que le gouvernement français fixe des limites claires", a souligné le ministre français.

Il a cité un nouveau décret pris dans le cadre de la loi Pacte pour la croissance des entreprises qui "nous donne tous les instruments nécessaires pour fixer les limites".

Huawei, mais aussi d'autres géants technologiques chinois tels que ZTE, sont l'objet d'une méfiance grandissante au niveau international, en raison de leurs liens supposés avec l'administration chinoise.

Selon la presse japonaise, Tokyo s'apprête ainsi à interdire l'utilisation par son administration d'équipements de Huawei et ZTE. Plusieurs pays ont déjà fermé la porte à Huawei, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Aux Etats-Unis, où l'entreprise est soupçonnée d'agir pour le compte du gouvernement chinois, ses tentatives d'entrer sur le marché ont échoué depuis 2007.

Dernier avertissement en date: le vice-président de la Commission européenne Andrus Ansip a estimé vendredi que l'Union européenne devait "s'inquiéter" à propos du géant des télécoms Huawei et d'autres entreprises chinoises de technologies à cause des risques qu'elles font courir en matière de sécurité

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