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Les publicités politiques sur Facebook plus négatives que dans les journaux

(Belga) Sur Facebook, les publications sponsorisées de partis politiques mettent en évidence les problèmes plutôt que les politiciens et sont plus souvent utilisées pour critiquer les autres partis, ressort-il d'une étude menée par l'université d'Anvers (UAntwerpen) et de Bruxelles (VUB). La campagne en ligne du Vlaams Belang ne diffère pas beaucoup de celles des autres partis, mais elle verse plus souvent dans l'attaque.

L'étude confirme que les partis se tournent de plus en plus vers les réseaux sociaux au détriment des annonces classiques. Le nombre d'annonces dans les journaux au cours des dernières semaines de campagne des élections de 2019 a ainsi diminué de moitié par rapport à 2014. Trois différences nettes entre Facebook et les annonces dans les journaux ont été mises en évidence. Premièrement, les publications sur le réseau social sont plus consistantes quant au contenu et se focalisent plus sur les thématiques que les personnalités politiques. Vient ensuite une attention centrée sur un politicien phare plutôt que sur un panel de candidats. Enfin, la critique d'autres partis est beaucoup plus présente que la mise en avant de ses propres mérites. Environ une publication en ligne sur trois est négative alors que ce chiffre descend à une sur cinq dans les journaux. "Les campagnes en ligne et les traditionnelles fonctionnent selon des logiques différentes", affirme Peter Van Aerlst de l'UAntwerpen. "Les publicités sur les réseaux sociaux jouent beaucoup plus sur des thèmes et des faits actuels, et elles attaquent plus souvent les concurrents." Les chercheurs n'ont relevé aucune preuve que le Vlaams Belang ait utilisé une stratégie très différente de celles des autres partis. Dans les publicités analysées, le parti attaque copieusement ses opposants politiques, dont la N-VA comme cible principale, et a lui-même très peu à se reprocher. L'idée selon laquelle le Vlaams Belang se concentrerait davantage sur les jeunes est réfutée par les chercheurs. "Notre analyse démographique montre que tous les groupes d'âge ont été ciblés", explique Peter Van Aelst. (Belga)

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