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Pornographie, télétravail au programme du Haut conseil à l'égalité

Pornographie, télétravail, femmes dans le numérique sont les principaux axes de travail fixés vendredi par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE).

Il était réuni pour la première fois en assemblée plénière depuis sa fusion avec le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle, sous la présidence de Sylvie Pierre-Brossolette, adoptant sa nouvelle feuille de route, a-t-il précisé dans un communiqué.

Une de ses commissions étudiera "la pornographie qui broie tant de femmes et l'impact sur la société de la diffusion des actes de violence". Une autre analysera "l'image des femmes dans le numérique, secteur où elles sont particulièrement malmenées".

Une troisième se penchera sur "les psychotraumas des femmes victimes de violences et les centres supposés les prendre en charge."

Ces trois commissions seront toutes coprésidées pour la première fois par un binôme femme-homme, précise le communiqué.

Coté égalité professionnelle, le HCE étudiera notamment "l'impact du télétravail sur la vie des femmes, que les nouveaux modes d'organisation des entreprises ne doivent pas pénaliser".

Instance consultative placée auprès du Premier ministre, créée en 2013, le Haut Conseil à l'Égalité rend public, tous les ans, un rapport sur l'état du sexisme en France.

Lieu de réflexion, d'évaluation et de proposition sur la politique des droits des femmes et des inégalités entre les femmes et les hommes dans les domaines politiques, économiques, culturels et sociaux, il a fusionné avec le Haut conseil à l'égalité professionnelle.

L'Association Osez le Féminisme s'est félicitée de l'intention du HCE de se pencher sur la pornographie. "Voilà deux ans que les associations féministes travaillent -seules- sur le sujet. Enfin le @HCEfh se saisit de la question pour proposer des solutions concrètes face au #metoo de l'industrie pornocriminelle", a-t-elle réagi sur Twitter.

L'association féministe avait procédé en janvier à 200 signalements de "contenus illégaux hébergés par des sites pornographiques" sur la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur. Des vidéos montrant des "actes illégaux" comme des "actes de torture et de barbarie, incitations à commettre des crimes et des délits, pédocriminalité, viols, apologie de la haine raciale", selon l'association.

La délégation aux droits des femmes du Sénat mène actuellement des auditions en vue d'un rapport d'information sur la pornographie, alors qu'une enquête est en cours visant la plateforme "French Bukkake", qui diffuse des contenus pornographiques dits amateurs, avec 12 personnes poursuivies, notamment pour "proxénétisme", "viol en réunion" et "traite d'êtres humains aggravée".

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