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Publicités politiques: un Etat américain poursuit Facebook et Google

L'Etat américain de Washington (nord-ouest) a annoncé lundi poursuivre en justice Google et Facebook qu'il accuse d'avoir enfreint une loi locale sur les publicités politiques.

La loi y stipule que les entités qui vendent des espaces publicitaires pour des messages à caractère politique, comme les deux géants technologiques, doivent "conserver les informations sur ceux qui les achètent" et les rendre publiques, souligne un communiqué du procureur général de l'Etat Bob Ferguson.

Selon la justice de cet Etat, dont la ville principale est Seattle, les deux géants technologiques ont failli à ces obligations depuis plusieurs années.

Des candidats aux élections et des groupes politiques ont payé environ 3,4 millions de dollars en publicités politiques à Facebook et 1,5 million à Google ces dix dernières années, selon M. Ferguson.

La loi "s'applique à tout le monde, qu'on soit le journal d'une petite ville ou une grande entreprise", affirme M. Ferguson, ajoutant que les gens "ont le droit de savoir qui paye les publicités politiques"

Les publicités à caractère politique, fréquentes aux Etats-Unis, sont un sujet sensible en particulier dans le contexte des accusations d'interférences russes dans les élections américaines de 2016.

Facebook et Google ont d'ailleurs déjà promis plus de transparence en faisant explicitement apparaître qui finance ces messages. Ils ont aussi promis de rendre disponibles des archives à ce sujet.

"Les outils que nous mettons en œuvre définissent de nouvelles normes de transparence pour la publicité en ligne", a commenté dans une déclaration écrite à l'AFP, Rob Leathern, un des responsables du dossier chez Facebook.

M. Ferguson "a soulevé des questions importantes et nous avons hâte de résoudre cela rapidement avec ses services", a ajouté le responsable.

Un porte-parole de Google a indiqué dans un mail à l'AFP que le groupe "est pleinement engagé dans la transparence et la publication (des informations) sur les publicités politiques".

"Nous sommes actuellement en train d'examiner la plainte et collaborerons avec les services du procureur général", a-t-il ajouté.

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