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Selon une étude, les nanomatériaux dans les peintures ne seraient pas toxiques

(Belga) D'après les premiers résultats d'une étude internationale à laquelle ont participé des chercheurs de l'Université de Namur, les nanomatériaux ne seraient pas toxiques.

Au travers du projet NanoGeCo, des chercheurs de l'université de Namur en collaboration avec l'université de Graz (Autriche), de l'Institut de recherches Fraunhofer IPA (Allemagne) et la société belge Dothée spécialisée en peinture industrielle, se penchent sur la toxicité des nanomatériaux présents dans les peintures industrielles. Les nanomatériaux sont présents dans plus de 500 produits de consommation, dont les crèmes solaires, les voitures, les bonbons au chocolat ainsi que les peintures industrielles. Composés de particules pas plus grandes que des cellules, ils ont pour objectif d'apporter aux produits une plus-value quant à leurs propriétés physico-chimiques. Dans le cadre des peintures industrielles, l'ajout de nanomatériaux apporte à la matière des caractéristiques innovantes, comme par exemple des propriétés d'auto-nettoyage. "Les tests de toxicité ne sont pas obligatoires, et il n'est même pas exigé d'indiquer si un produit contient ou non des nanomatériaux. Un manque de transparence qui incite le consommateur à craindre cette technologie", explique Julie Laloy, co-coordinatrice du projet. Néanmoins, depuis plusieurs années, la Région wallonne explore la question de la sûreté des nanomatériaux et la Belgique est l'un des seuls pays à vouloir légiférer sur le sujet. Ainsi, le Namur Nanosafety Center (centre de recherche pluridisciplinaire de l'UNamur) se penche sur la question depuis 2015 via une étude financée par le SPW recherche et le programme européen SINN ERA-NET. Pour étudier la toxicité de ces particules, plusieurs volets sont étudiés, dont les fractions volatiles respirables et les risques qu'elles peuvent avoir sur la santé des travailleurs. Un autre volet examine quant à lui les solutions via les moyens de protection à mettre en place. "Les premiers résultats de l'étude ne démontrent pas que ces nanomatériaux sont toxiques", précise Julie Laloy. Les résultats définitifs de l'étude seront connus à la fin du mois de mars. (Belga)

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