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Test casque Marshall Monitor II: un grand son, une réduction de bruit moyenne

La marque britannique Marshall propose, dans cette deuxième version du Monitor, un casque audio avec un vrai 'style' musical, tout en réduisant le bruit ambiant. Je l'ai essayé durant deux semaines et voici mon verdict.

Tout le monde connait la marque Marshall, car elle est présente sur une bonne partie du matériel utilisé par les musiciens (typiquement, les gros amplificateurs de guitare ou de basse), professionnel ou amateur.

Cette entreprise britannique fondée en 1962 par Jim Marshall, qui est toujours indépendante (elle a même plutôt tendance à racheter des plus petites entreprises spécialisées, en réalité), s’est lancée en 2010 sur le marché du casque audio, « pour offrir la qualité de la marque à une audience plus large », peut-on lire sur son site.

Depuis lors, quelques casques se sont succédé, avec un look très reconnaissable : du vinyle noir (quelle odeur !) et l’inscription traditionnelle de la marque, en blanc, sur chaque oreille. Celui que j’ai pu tester marque encore davantage l’ambition du fabricant britannique sur un marché très dynamique : le Monitor II A.N.C. (299€) est le premier casque à réduction active du bruit de type over-ear (donc recouvrant entièrement et isolant les oreilles, en opposition au on-ear, qui est simplement posé dessus).

Du bon gros son

J’irai droit au but : la principale qualité du Monitor II ANC, et c’est essentiel quand on parle de casque audio premium, est la richesse de l’amplification et de l’égaliseur. Par défaut, il est réglé sur « Son Marshall », ce qui signifie, depuis la fabrication du premier ampli dans les années 1960, de la puissance et une certaine chaleur.

Les basses sont bien présentes mais sans être trop puissantes, un défaut reproché par certains à Bose. Chez Marshall, mais c’est une appréciation assez personnelle, on atteint un bel équilibre entre le spectacle (on en a plein les oreilles) et la justesse des aigus et des médiums.

J’ai écouté différents styles de musique et il me semblait que le préréglage « Son Marshall » convenait à chaque fois. Il est très simple, via l’application pour smartphone ou tablette « Marshall Bluetooth », de modifier l’égalisation du son. Deux réglages personnalisés peuvent être enregistrés, et vous les activez en appuyant sur le bouton M situé au niveau de l’arceau de l’oreille droite (une position aussi discrète qu’efficace).

Une réduction active du bruit perfectible

Si la partie son est très bonne, c’est moins le cas, hélas, de la partie ANC, donc Active Noise Cancelling (réduction active du bruit). Cette fonction, présente depuis longtemps sur les casques audio, permet d’annuler le bruit ambiant en l’analysant puis en diffusant la fréquence inverse dans le casque. Elle peut être activée ou désactivée à l'aidé de l'autre bouton, situé sur l'autre arceau. 

Le niveau d’efficacité atteint par Bose et Sony dans ce domaine où ils brillent depuis quelques années, est tout simplement trop élevé pour Marshall. J’ai eu l’occasion d’essayer le casque lors de plusieurs trajets en avion, et ce qui m’a le plus frappé, c’est le manque de stabilité de l’ANC.

Il suffit de bouger la tête doucement et légèrement vers la droite ou la gauche pour remarquer une différence (en réalité, une diminution de l’efficacité) dans l’annulation du bruit ambiant. Je parle pourtant, ici, d’un cas assez classique : les vibrations constantes d’un avion dans les airs.

Deux petits bémols

En dehors de cet étrange comportement erratique, j’ai pu constater que le casque de Marshall s’avérait moins efficace au niveau de l’annulation des voix. Certes, les aigus ne seront jamais aussi bien annulés que les sons à basse fréquence (bruit des transports en commun, par exemple). Mais Sony et Bose ont mis la barre un cran plus haut ces dernières années, et ils étouffent davantage les conversations ambiantes, ce qui peut s’avérer redoutablement efficace dans un bureau de type ‘open space’.

Autre petit détail agaçant : lorsqu’il est allumé, le casque émet une petite lumière blanche clignotante. Dans le noir (quand on regarde un film dans son lit, par exemple), c’est aussi gênant qu’inutile. Il faudrait pouvoir la désactiver dans les options, mais ce n’est pas le cas. La raison est sans doute à chercher du côté de l’absence de capteurs permettant d’éteindre automatique le casque quand il n’est plus porté. Au lieu de cela, il faut appuyer longuement sur le bouton doré, qui sert également à contrôlé la musique et le volume, agissant comme un curseur allant dans 4 directions.

Une excellente autonomie

Heureusement, le reste est presque parfait pour le Marshall Monitor II ANC. La finition est bonne et l’impression de solidité toujours présente, que ce soit au de l’arceau (métallique, c’est rare), des boutons, du câblage en spirale de type mini-jack ou même de la housse en sorte de jean doublé et renforcé. Le poids reste assez contenu malgré la présence de métal : 320 grammes. Grâce au confort de la doublure de l’arceau et des coussins d’oreille à mémoire de forme, je n’ai jamais senti de gêne, même après un vol de 3 heures.

La bonne surprise se situe au niveau de l’autonomie. Elle est d’environ 30h (45h si vous éteignez l’ANC), ce qui est plus que suffisant pour l’écrasante majorité des utilisateurs. A raison d’une heure par jour, vous pourrez le tenir un mois sans le recharger.

Via le port USB Type-C, deux heures environs suffisent à retrouver une autonomie complète, et en 20 minutes j’avais déjà récupéré 25% de batterie (environ 8h d’écoute avec la réduction active de bruit en marche).

Si vous aimez les assistants vocaux, sachez que le Monitor II ANC est compatible avec Google Assistant, mais aussi avec les assistants « natifs » du smartphone (donc Siri, par exemple, sur l’iPhone).

Enfin, mention ‘très bien’ pour la multiplicité des connexions. Durant mon voyage, je passais régulièrement d’une liaison Bluetooth avec mon smartphone puis avec mon ordinateur portable. Il suffit d’éteindre une source pour que l’autre prenne immédiatement le relais dans le casque. Il est inutile d’aller chipoter dans les réglages des appareils.


 

Conclusion

Pour une première approche avec un casque Marshall, j’ai été agréablement surpris par la qualité du son et de la fabrication. De la part d’une marque présente dans l’audio des professionnels de la musique depuis 60 ans, c’est pourtant logique d’atteindre un tel niveau.

Ce que Marshall maîtrise un peu moins, c’est la réduction active du bruit (Active Noise Cancelling). Le fabricant britannique s’avoue vaincu au niveau de l’efficacité et de la stabilité de son système, si on le compare aux deux ténors du marché : Sony et Bose.

Mais le Monitor II ANC coûte 299€ au lancement, ce qui est moins élevé que le dernier Sony WH-1000XM3 (379€) et que le Bose Headphones 700 (399€). Il est donc un choix de premier plan si vous aimez le « son Marshall » ou son look très stylé. 

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