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Test Motorola G9 Power: un smartphone qui mise (vraiment) tout sur l’autonomie

A 199€, avoir une batterie de 6.000 mAh, c'est inédit. Motorola, qui a l'habitude de se concentrer sur certaines particularités pour se démarquer de la concurrence, commercialise en Belgique le G9 Power, et je l'ai essayé. Il a forcément des défauts, mais si vous n'aimez pas charger votre smartphone, vous ne trouverez pas mieux.

Le marché du smartphone en Belgique est un peu chamboulé depuis les problèmes de Huawei (privé de Google, le géant des télécoms ne cesse de perdre des parts de marché). Dans les derniers chiffres disponibles (décembre 2020), Apple est sur la première marche du podium (38,45%), devant Samsung (36,64%). Huawei chute à 12% mais reste sur le podium. C’est derrière que les challengers jouent logiquement des coudes pour grapiller les points perdus par l’emblématique entreprise chinoise. 

Actuellement, c’est un autre mastodonte chinois qui gagne: Xiaomi, malgré une visibilité très limitée en Belgique, atteint les 3,18% avec son portfolio très large et souvent entrée de gamme. Vient ensuite l’excellent OnePlus (2,74%), dont les smartphones oscillent entre le haut et le milieu de gamme (voir mon test du récent 8T). Et derrière, quelques acteurs se partagent les miettes, Motorola en tête (1,62% de part de marché, c’est peu). 


 

Tout sur la batterie !

Se rendant compte du fossé qui le sépare des marques devant lui, Motorola se concentre sur des fonctionnalités essentielles. Souvent, il gonfle la batterie. C’est ce qu’il a fait avec le G9 Power, un smartphone à seulement 199€

A ce prix-là, la fiche technique est forcément limitée. On doit se contenter d’un processeur Snapdragon 662 (puce entrée de gamme de 2020 aux faibles performances), mais il y a 128 GB de stockage interne, 4 GB de RAM, la charge rapide 20W (ça s’améliore enfin) et trois “appareils photos” (en réalité: un capteur principal de 64 MP, un pour faire des plans très rapprochés de type ‘macro’ et le dernier qui ne sert qu’à mesurer la profondeur pour réussir les portraits). La partie photo est assez médiocre, soyons clairs: manque de détails, manque de piqué, les blancs brûlent assez vite, le bruit sur l'image arrive très vite. Pour 199€, cependant, ça n’a rien d’anormal. 

Le gros point faible qui saute aux yeux, pour tous ceux qui ont l’habitude de smartphones milieu de gamme ou haut de gamme, c’est la qualité de l’écran. On est sur une grande dalle (6,8”), mais de type LCD IPS (les moins agréables à l’œil) et avec une définition de seulement 1640 x 720 pixels. Les blancs sont éblouissants, les noirs grisonnent peu, les couleurs sont criardes, les angles de vue sont réduits et les saccades bien visibles. Bref, c’est le gros point noir de cet appareil et si vous possédez actuellement un bon smartphone, ça risque de vous décevoir lors de l’allumage…

Côté logiciel, pas de surprise: on est sur de l’Android presque pur, dans sa version 10 (2019-20). Navigation par gestes, simplicité de l’écosystème et des applications Google et portabilité vers n’importe quelle plateforme/marque sont au programme.  

Deux jours d’autonomie, au moins

Mis à part les photos et l’écran, l’expérience Android proposée par le G9 Power est respectable. J’ai installé quelques petits jeux, regardé des vidéos un peu partout, et ça reste relativement fluide. Il faut se contenter d’un capteur d’empreinte dans le haut du dos de ce grand téléphone (il est souvent difficile à atteindre de l’index), et non sous l’écran. Par contre, on a droit à une sortie mini-Jack pour brancher n’importe quel casque. 

Bien entendu, comme son nom l’indique, le gros point fort du G9 Power, c’est l’autonomie. On trouve une batterie de 6.000 mAh (il y avait de la place...) sous le grand châssis. Si ça ne vous dit rien, sachez que les smartphones haut-de-gamme ont généralement une batterie de 4.000 mAh. 

Tant de puissance permet au G9 Power de tenir deux jours et deux nuits. Le troisième jour, dans la matinée, il devrait rendre les armes. 


 

Conclusion

Motorola continue de se différencier de la concurrence avec une approche très ciblée, et explicite jusqu’au nom du smartphone. Le G9 Power (puissance en anglais) évoque celle de la batterie de 6.000 mAh. Jumelée à une configuration entrée de gamme (prix logique de 199€), cela promet au moins deux jours d’autonomie en usage normal. 

C’est pratiquement le seul avantage de cet appareil, fourni tout de même avec un chargeur 20W assez rapide et une coque transparente en silicone, qui le rend encore plus massif et difficile à glisser dans une poche. Effectivement, le G9 Power a un peu du mal à tenir la cadence en termes de performance et de puissance, et n’a pas la fluidité d’un smartphone milieu de gamme (changement d’applications, lancement de l’appareil photo… c’est plutôt lent). 

Petit détail qui pourrait convaincre certains: j’aime bien son design avec un dos en plastique texturé, loin du brillant, attrape poussières et traces de doigt, que l’on retrouve un peu partout. Dans sa couleur ‘metallic sage’, il est même assez élégant. 


 
 

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