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Test Sony LinkBuds: des écouteurs sans fil, mais avec... un trou au milieu

L'histoire d'amour entre Sony et les systèmes mobiles d'écoute de la musique a débuté en 1960, avec le DR-1A, un casque (filaire, bien sûr) relié à un enregistreur de cassettes. 62 ans plus tard, après l'invention du Walkman et bien d'autres innovations dans le domaine, le géant japonais de l'électronique présente les LinkBuds, une paire de petits écouteurs intra-auriculaires entièrement sans fil. Avec une particularité: ils font le lien (link en anglais) "entre les mondes online et offline", dit Sony. En d'autres termes: ils ont une conception ouverte qui ne vous isole pas du monde, mais qui laisse rentrer les bruits de votre environnement. Prix recommandé: 180€ tout de même.

C'est effectivement plus prudent

Si je suis un grand fan des progrès réalisés ces dernières années par des nombreux fabricants dans le domaine de la réduction active de bruit (ANC), je dois reconnaître le problème intrinsèque de ces casques ou écouteurs: leurs capacités à réduire les bruits vous coupent du monde. C'est très pratique quand vous êtes dans l'avion ou dans le train, mais quand vous faites votre jogging, ou quand vous vous promenez simplement dans la rue, il faut que vous entendiez ce qui se passe autour de vous (véhicules, promeneurs, etc).

Les LinkBuds ont un design très particulier pour contrer le problème: les haut-parleurs ont un design, assez inédit à mes yeux, comprenant un cercle ouvert en son milieu. Ils parviennent à diffuser de la musique dans vos oreilles, tout en laissant passer les bruits de votre environnement. Ce cerclage n'embarque pas d'électronique, qui est délocalisée dans la partie supérieure, celle qui contient un petit ergot en silicone (il y a 5 tailles) pour se bloquer dans la partie supérieure de votre pavillon :



 

Très (très) légers

Il y a quelques mois, j'évoquais les écouteurs WF-1000XM4, nouvelles références en matière d'annulation de bruit ambiant (voir mon article). Sachez que les LinkBuds sont 51% moins encombrants et 44% plus légers. Chaque écouteur pèse… 4,1 grammes seulement (avec la tigette en silicone).

Pour autant, je ne les trouve pas spécialement confortables. J'ai de petites oreilles ; et malgré l'essai des différents cerclages en silicone, même après 10 jours, je n'ai pas encore trouvé la manière idéale de les insérer correctement. Je dois m'y reprendre à plusieurs reprises pour m'assurer du maintien. Si petits et légers, ils seraient faciles à perdre dans la rue ou lors d'un jogging…

Gardez cependant en tête que le confort et le maintien des écouteurs qui rentrent dans vos oreilles sont des données très subjectives, liées à la forme de votre pavillon, à la sensibilité de votre conduit auditif, etc. Ce qui me plait moyennement peut convenir parfaitement à d'autres.

Notez également que les LinkBuds sont certifiés IPX4 (pas étanches mais résistent à des éclaboussures et à la transpiration), et que leur autonomie est proportionnelle à leur encombrement: 5,5 heures d'écoute par charge, mais le petit boitier permet de les recharger deux fois entièrement, voire un peu plus. Au total, Sony promet 17,5 heures d'écoute. 

Et la qualité du son ?

Vous l'avez compris, les LinkBuds n'ont pas de réduction active du bruit ambiant. Mais ils ont tout de même l'électronique suffisante pour rendre vos conversations (ex: via Teams sur un ordinateur, via un appel téléphonique sur votre smartphone) les plus claires possibles, en isolant votre voix du reste du bruit, avant de l'envoyer à votre interlocuteur.

Quant à l'écoute de musique ou de vidéos, j'ai trouvé que ça manquait de profondeur et de basses. Mais vu la conception ouverte des haut-parleurs, très ouverte même, c'est finalement assez logique. Des intras traditionnels qui rentrent dans votre pavillon et font un effet 'ventouse', ont la capacité naturelle de faire une caisse de résonnance dans vos oreilles. Ils n'ont donc pas besoin d'envoyer beaucoup de basses. C'est tout le contraire avec les LinkBuds. De plus, l'anneau faisant office de mini haut-parleur n'a pas de membrane. Si ça n'est pas trop un problème pour les voix (elles sont tout de même un peu métalliques), les amateurs de belles basses devront s'orienter vers d'autres modèles.

Comme toujours avec Sony, les écouteurs peuvent être configurés (commandes tactiles, égaliseurs, son 360) et mis à jour via l'application Headphones, mais la plupart des smartphones devraient réagir quand vous ouvrez le boitier à proximité pour la première fois, afin de s'y connecter. 

Conclusions

Les LinkBuds sont destinés, avant tout, à ceux qui veulent (ou qui doivent) rester en contact avec le monde environnant, tout en souhaitant écouter de la musique ou un podcast, avoir des conversations à distance, regarder des vidéos sans être trop immergés. Pour le travail, pour un jogging en ville, pour ceux qui passent beaucoup de temps au téléphone, ça a du sens. 

A ce titre, les LinkBuds font penser aux casques à conduction osseuse, qui sont souvent déposés autour des oreilles, mais qui sont nettement plus encombrants que la solution de Sony.

A 180€, la facture est assez salée pour un rendu audio qui est limité par le design de ces écouteurs, dépourvus de haut-parleurs avec membranes. Tous ceux qui cherchent de simples écouteurs sans fil peuvent faire leur marché ailleurs: pour une centaine d'euros, il est possible d'avoir la réduction active de bruit qui isole, et une bonne qualité audio.




 
 

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