Accueil Actu

"Il y a plus de risques de mourir sur le Ring de Bruxelles que sous les bombes des extrémistes"

Ce dimanche sur le plateau d’On Refait Le Monde, les chroniqueurs sont revenus sur le climat de peur qui s’installe depuis les récents événements de Paris et Verviers. Pour Jean Quartmer, journaliste au quotidien français Libération, les chiffres permettent de relativiser cette crainte.

Emmanuelle Praet, journaliste: "Si on n’a même plus le droit de dire qu’on a peur, on a droit de dire quoi ? Moi, j’ai peur. J’ai peur pour mes enfants, mais j’ai surtout peur qu’il ne soit trop tard."

Jean Quartmer, journaliste au journal "Libération": "Il y a plus de risques de mourir sur le Ring de Bruxelles que de mourir d’une bombe d’un extrémiste. Ils ne viennent pas chez nous. Ils sont Belges, ils sont Français. Il faut savoir raison garder. Aujourd’hui, il y a moins de risque de mourir en Europe d’un attentat islamiste que d’un attentat non-islamiste. Regardez les statistiques qu’Europol viennent de sortir sur le terrorisme depuis dix ans. Les attentats islamistes représentent 1% des attentats commis chaque année. Est-ce qu’on en parle ?"

Michel Henrion, expert en médiapolitique: "Dans un premier temps, on peut avoir un climat de peur après les attentats à Paris à Charlie Hebdo et après ce qui s’est passé à Verviers. On peut avoir peur. Il faut que le pouvoir et/ou les partis politiques, dont certains trouvent malgré tout un intérêt, travaillent. Il y a une différence entre faire travailler les services de sécurité de police et entre créer le ministère de la peur. C’est vieux comme le monde. C’est un ressort de communication formidable pour tous les pouvoirs."

À la une

Sélectionné pour vous