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Départementales en France: analyse de la stratégie risquée de Sarkozy par rapport au FN

Ce midi dans l’émission On refait le monde sur RTL-TVI, l’expert en communication politique Alain Raviart a analysé la communication de Nicolas Sarkozy avant le 2ème tour des élections départementales qui a lieu en ce moment. Pour lui, ne pas appeler -comme l’a fait le PS- à voter contre le FN là où il n’y a aucun candidat UMP au second tour dévoile sa stratégie… qui pourrait être risquée.

Après le bon score du Front National, 25% après le premier tour, on s’attendait à ce que les partis républicains, donc la gauche ou la droite traditionnelle, appellent à voter pour le concurrent plutôt que pour l’extrême droite. Mais Nicolas Sarkozy a surpris tout le monde en déclarant: "Dans les cantons dans lesquels nos candidats ne seraient pas présents au second tour, cas peu fréquent, l’UMP n’appellera à voter ni pour le Front National avec lequel nous n’avons rien en commun, ni pour le candidat de gauche dont nous combattons la politique."


"J'aurais inversé les termes"

Pour Alain Raviart, "ce qui est beaucoup plus étonnant que le " ni, ni "" dans cette intervention, "c’est le choix des mots". "Parce qu’il dit " nous ne partageons pas le programme du FN, mais nous combattons le PS ". J’aurais plutôt inversé les termes. Sarkozy est déjà dans la stratégie de 2017 pour les présidentielles où son pari est de se retrouver au second tour non pas contre François Hollande mais contre Marine Le Pen. Parce que s’il se retrouve face à François Hollande, cette indélicatesse avec la République risque de se payer très cher par rapport à l’électorat centriste."


Pas de raz-de-marée du FN en prévision, mais l’UMP qui pourrait reprendre 20 à 40 départements au PS !

Martine Dubuisson, journaliste au Soir, a de son côté fait le point sur les résultats attendus : "Les sondages s’étaient complétement plantés au premier tour. Mais selon ces sondages actuels, sur 100 départements, le PS en a 60 et pourrait en perdre 20 dans le scénario optimiste et 40 dans le scénario pessimiste, que l’UMP pourrait lui ravir avec quelques-uns que le FN espère prendre. Ils parlent de 2 mais avant ils disaient 4."

 

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