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Attention à votre santé: l'air dans les voitures est beaucoup plus pollué que celui de l'extérieur

Nos enfants sont 9 à 12 fois plus exposés à la pollution dans la voiture qu'à l'extérieur. Ce constat inquiétant est mis en avant par des chercheurs britanniques. Des études réalisées en Belgique prouvent la même chose.

L'air que l'on respire dans nos voitures est 9 à 12 fois plus pollué que l'air extérieur. C’est un constat de l'université britannique de Southampton, qui alerte sur le niveau de NO2, dioxyde d'azote, à l'intérieur des voitures. A tel point qu'il serait moins nocif de faire du vélo ou de marcher dans de l'air pollué que de respirer l'air à l'intérieur des voitures. Un phénomène qui existe aussi en Belgique. "C’est un constat que l’on retrouve dans de nombreuses études différentes faites en Belgique ou dans d’autres pays. Peut-être pas dans les proportions aussi élevées. Parfois les mesures nous montrent des concentrations 5 à 6 fois supérieures, mais en général, dans les véhicules, donc dans les bus ou dans les voitures, les concentrations sont plus élevées qu’à l’extérieur. C’est simplement dû au fait que c’est un milieu davantage confiné. Donc l’air de la voiture est moins renouvelé, moins dispersé, donc la dose qu’a le conducteur est supérieure à celle des piétons qui sont dans la rue à côté", a expliqué Philippe Metz, collaborateur scientifique à la Cellule interrégionale de l'environnement (Celine), au micro de Julie Vuillequez pour Bel RTL.


Que fait le dioxyde d'azote à notre corps?

Pour les particules fines, l'OMS recommande une concentration moyenne inférieure à 20 microgrammes par mètre-cube (sur l'année). En Belgique, le seuil d'alerte est fixé à 70 microgrammes par mètre-cube, soit 3,5 fois ce niveau. Le dioxyde d'azote provoque des maladies respiratoires (asthme, bronchites...), particulièrement chez les enfants. Les particules fines provoquent des maladies cardiovasculaires, pulmonaires et des cancers.


"L’effet bénéfique pour la santé est supérieur à l’effet négatif, malgré la pollution de l’air"

On dit souvent que faire du vélo dans les grandes villes polluées n’est pas très bon. Mais M. Metz relativise: "Dans les études dont j’ai le graphique sous les yeux, l’étude montre que même si vous faites une dizaine d’heures de vélo par jour dans une ville type Londres ou Milan, l’effet bénéfique pour la santé est supérieur à l’effet négatif, malgré la pollution de l’air".

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