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Les soins de santé sont l'un des secteurs touchés par les économies budgétaires. Une dernière idée est évoquée pour réduire les dépenses: l'hospitalisation à domicile. Le but serait de permettre à des patients d'éviter de devoir aller à l'hôpital pour y suivre un traitement.
Des projets pilotes et des tests menés auprès de 1.300 patients
Reste à savoir si cette manière de soigner les malades est totalement sûre et efficace. Pour cela, la ministre de la Santé, Maggie De Block, a sélectionné douze projets pilotes. Les tests menés actuellement doivent évaluer si la qualité des soins et la sécurité peuvent être les mêmes à la maison et à l'hôpital.
La phase de test actuelle concerne 1.300 patients et 35 hôpitaux. Et déjà, il est clair que tous les malades ne peuvent pas être traités à domicile. "Par exemple, en ce qui concerne la radiothérapie, ce n'est pas concevable que ça se passe à la maison, pour des raisons d'appareillage et pratique", explique Pascale Frère, hémato-oncologue au CHR Verviers East Belgium, interrogée par Pierre Fagnart.
Assurer la sécurité des soins à domicile
L'élément principal qui attire l'attention du corps médical est d'assurer la sécurité des patients et du personnel de soin. "Il y a des traitements où il y a beaucoup de considération pour la sécurité de l'administration, parce qu'il y a quand même pas mal de toxicité possible", confie Jacques De Grève, chef du service oncologie à l'UZ Brussel. Certaines chimiothérapies pourraient par exemple être administrées à domicile, mais il faut être très prudent.
Les tests montrent que les soins à la maison doivent être prodigués par des personnes spécifiquement formées, et pas par n'importe quel infirmier. "Un des points qui a vraiment été souligné par tous les patients interrogés, c'est qu'ils se sentaient vraiment en sécurité par le fait que ce soit des infirmiers titrés et compétents en hémato-oncologie qui venaient à la maison", Pascale Frère.
Traiter certaines maladies dans la maison du patient semble finalement possible, et l'hospitalisation à domicile pourrait donc devenir une réalité pour certains malades.
