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Augmenter les chances de guérison: des chercheurs belges découvrent l'origine du mélanome, le cancer de la peau le plus mortel

Des scientifiques du Centre de recherche en biologie du cancer (Centrum voor Kankerbiologie, VIB-KU Leuven), en collaboration avec l'équipe du Pr Cédric Blanpain de l'Université libre de Bruxelles (ULB) ont découvert l'origine cellulaire du mélanome, la forme la plus mortelle de cancer de la peau. L'équipe a découvert que les cellules qui produisent les pigments, les mélanocytes matures, sont à l'origine de ces tumeurs. Cette découverte devrait permettre une détection plus précoce de la maladie et laisse entrevoir la possibilité de traitements préventifs. les explications dans le RTLINFO13H.

La recherche, publiée dans la revue spécialisée Cell Stem Cel, retrace l'origine cellulaire du mélanome. La source de cette forme "fréquente et agressive de cancer de la peau dont l'issue s'avère bien souvent fatale" n'était en effet pas encore clairement connue. Les chercheurs belges ont ainsi découvert que les mélanocytes matures - cellules qui pigmentent la couche supérieure de l'épiderme - étaient en réalité à l'origine de la maladie.

Les mélanocytes étant proches de la surface de la peau, cette découverte permet de confirmer le rôle des U.V. dans le développement du mélanome.

Jean-Christophe Marine, centre de recherche en biologie du cancer KUL: "Ce sont des cellules matures, qui produisent des pigments qui sont localisés à la surface de la peau, à l'interface entre l'épiderme et le derme et qui nous protègent des rayons ultra-violets du soleil, qui permettent de bronzer."

Elles parviennent ainsi à se disséminer dans les couches supérieures de l'épiderme en un rien de temps. Des lésions bénignes apparaissent et plus la maladie progresse, plus ces lésions vont pénétrer profondément dans la peau. Bien que ces cellules ne soient normalement pas en mesure de se diviser, elles commencent bel et bien à le faire de manière inattendue lorsqu'elles sont porteuses de cette mutation spécifique.

Les mélanocytes perdent alors leurs propriétés caractéristiques, elles deviennent des "cellules immatures et cancéreuses".Cette découverte devrait permettre, à terme, de détecter le cancer à un stade précoce et de mieux prévoir le comportement de la tumeur, souligne le communiqué. 

"Les événements initiateurs très précoces ne sont pas induits par les U.V. Par contre lorsque la cellule devient tumorale, les ultra-violets vont favoriser son développement et son caractère agressif et invasif", complète le professeur.


"Si la maladie peut être diagnostiquée dans sa phase la plus précoce, lorsque le mélanome atteint uniquement les couches supérieures de l'épiderme, une intervention chirurgicale simple offre de très grandes chances de guérison", ce qui offre davantage de chances aux patients. L'étude laisse également entrevoir la possibilité de mettre au point des traitements préventifs, même si leur développement prendra encore des années.Pour le Pr Jean-Christophe Marine (VIB-KU Leuven), qui a dirigé cette étude, la recherche "souligne également l'importance des campagnes contre l'usage du banc solaire et une exposition excessive au soleil", les cellules à l'origine du mélanome se situant juste sous l'épiderme.

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