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Devant l'entrée, au plus près de la porte, les fumeurs sont les premières personnes que vous croisez à l'hôpital. Soignés à l'intérieur et intoxiqués à l'extérieur, un paradoxe plus ou moins assumé.
"Ça ne devrait pas se faire, or, je le fais", dit une fumeuse. "On continue de fumer alors qu'on sait que c'est très mauvais, ajoute une patiente. Je pense que c'est vraiment ancré en nous et c'est un fameux combat que d'arrêter de fumer".
Dans 5 mois, ils seront repoussés. Non pas interdits mais repoussés, déplacés au-delà d'un périmètre calculé de plus de 9 mètres devant la porte d'entrée. C'est une question d'image.
"Plus devant la porte, pas dans l'hôpital, pas dans les toilettes, pas sur la terrasse, mais on veut leur apporter un moyen, parce qu'on ne peut pas dire 'vous ne pouvez plus'", explique Nicole Barthelemy, oncologue au CHU de Liège.
Une aide au sevrage pour le personnel soignant
Et ce qui vaut pour les patients est d'abord valable pour le personnel soignant. Ils seront les premiers à recevoir une aide au sevrage.
"Peut-être que ça va motiver de gens. Moi en tout cas j'ai déjà essayé quelques fois. Il n'est pas exclu que je réessaye bien évidemment, mais on verra à ce moment-là", note une membre du personnel.
Et si vous vapotez, la règles sera exactement la même : "La fumée de vaporette n'est pas toxique, mais enfin bon, pour ne pas compliquer les choses, on a dit c'est la même chose : on ne vapote pas là où on ne fume pas", lance Pierre Bartsh, pneumologue tabacologue.
Bien entendu, certains fumeurs seront plus difficiles à convaincre que d'autres mais c'est en fait l'application d'une directive européenne sur le tabac qui a déjà presque 10 ans. Un long retard que les hôpitaux commencent à peine à combler.