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Il a la taille d’une pilule que nous pourrions presque avaler. À l’intérieur, on trouve une batterie et un stimulateur. La révolution est aussi la façon dont on le dépose dans le cœur. Plus besoin d’ouvrir le patient. Il suffit d'une simple incision à l’aine et un cathéter inséré par le trou passe par l’artère fémorale et remonte tout le corps. Pour le cardiologue, le reste semble très simple.
"Le système de déploiement est tellement sophistiqué que c’est extrêmement simple. On croirait manipuler un jeu d’enfant. On dépose le stimulateur qui avec son système de crochet s’accroche dans le muscle cardiaque du cœur et il reste en place", explique Patrizio Lancellotti, le chef de service de cardiologie au CHU de Liège, au micro de Julien Modave pour le RTLinfo 13H.
Un grand intérêt pour la qualité de vie des patients
L’intérêt est évidemment de ne plus être invasif, on touche à peine le patient. L’ancien pacemaker se plaçait sous la peau et plusieurs cathéters traversaient le cœur. Le nouveau se place en vingt minutes à peine. "La technologie moderne va nous permettre d’améliorer l’expérience de vie. C’est surtout pour la qualité de vie que les soins de santé sont soumis à des pressions importantes. Si on améliore la qualité de vie, on aura moins de réhospitalisation", ajoute Patrizio Lancellotti face à ma caméra de Gaëtan Delhaye.
En ce moment 10.000 malades ont été opérés à travers le monde. Les premiers en Belgique, il y a quelques semaines à peine, mais puisque le pacemaker n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, son utilisation est encore limitée.