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Le sport bientôt remboursé par la sécurité sociale?

Et si la pratique d’un sport était remboursée par la sécurité sociale ? Plusieurs voix s’élèvent pour qu’on reconnaisse enfin les bienfaits du sport, pour la prévention ou la guérison de certaines maladies. Et qu’on puisse donc le prescrire, sur ordonnance. Certaines initiatives ont déjà été mise en place, comme cette ASBL qui propose des activités physiques aux personnes fragilisées.

Linda est en rémission suite à un cancer du sein. Il y a quatre mois, elle a débuté des séances de marche nordique, spécialement adaptées aux personnes ayant souffert ou souffrant d’un cancer.

"C’est le meilleur des médicaments contre le cancer, c’est connu. Mais alors pour la guérison après le cancer, pour éviter les récidives, il y a aussi vraiment quelque chose de très positif psychologiquement, pas que physiquement", confie-t-elle.

Selon de récentes études, le taux de récidive du cancer du sein est diminué de plus de 50% chez les personnes pratiquant une activité physique régulière.

Durant ces séances de marche, Pierre propose également des exercices adaptés au type de cancer.

"J’utilise des exercices de coordination et de mouvement des bras parce que certaines personnes atteintes du cancer du sein ont eu un curage lymphatique ou une mastectomie parfois, et donc sont assez fragilisées dans les mouvements des bras. C’est le point fort de la marche nordique. On utilise les bras de manière coordonnée et continue", explique Pierre Magnien, coach sportif à l’ASBL Gymsana.

David Gerneau travaille également pour cette ASBL et s’occupe notamment des cours de gymnastique pour des personnes atteintes de Parkinson. "Il n’y a pas de pression, on essaye de progresser sur les éléments qui sont propres aux problématiques du parkinsonien, c’est-à-dire l’équilibre, la confiance dans la marche, l’étirement de la cage thoracique…", précise-t-il.

Si les médecins conseillent de pratiquer de plus en plus une activité sportive, ils ne font pas d’ordonnance pour un médicament, et donc aucun remboursement n’est prévu.

Pour un kinésithérapeute, prescrire du sport représenterait un investissement durable. "Si on encourageait une grosse partie de la population à faire de l’activité physique, il est probable que dans les dizaines d’années suivantes, on verrait moins de fréquentation au niveau des médecins et des hôpitaux. Sur le long terme, on serait probablement gagnant", estime Baudouin Ghiette.

Selon le dernier rapport de l’organisation mondiale de la Santé, 2/3 des Belges ne pratiquent pas suffisamment une activité physique régulière.

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