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Les Belges consomment de plus en plus de puissants antidouleurs

De plus en plus de Belges qui souffrent, par exemple, de douleurs articulaires ou de maux de dos consomment des analgésiques. C'est devenu un réflexe pour certains. La consommation de ces puissants antidouleurs a bondi de 30% en 7 ans. Un million de Belges en ont déjà consommé.

Mais attention, ces dérivés de morphine ne sont pas sans danger et peuvent provoquer des phénomènes d'accoutumance avec également des symptômes similaires à la consommation de drogues. Alors, les médecins et les pharmaciens tirent la sonnette d'alarme.


"Des antidouleurs plus appropriés"

Interrogé par notre journaliste Bernard Lobet, Laurens Cuvelier, un médecin généraliste, considère les antidouleurs puissants comme inadaptés dans certains cas. "Il y a d’autres antidouleurs qui sont plus appropriés en particulier pour les maux de dos pour lesquels les opiacés ne sont pas tellement efficaces. Cela entraîne de la dépendance. Aux Etats-Unis, on a vu une augmentation de la mortalité à cause de cette dépendance."

En Belgique, la situation est nettement moins dramatique. "Actuellement, il n’y a pas de drame avec les opiacés mais cela pourrait venir", ajoute-t-il.


"On a peut-être tendance à trop vite le prescrire"

Pas simple pour les médecins et les pharmaciens de conseiller utilement les patients qui ont parfois l’impression que ces médicaments puissants sont inoffensifs. Or l’accoutumance, la confusion et la somnolence ne sont pas des effets secondaires négligeables. "On a peut-être tendance à trop vite le prescrire car le patient va dire qu’il a fort mal et dira que le Dafalgan ne lui fait rien comme effet. On peut passer pas des anti-inflamlatoires, mais alors il faut être prudent vis-à-vis de l’estomac", explique Philippe Vanelderen, un pharmacien qui tente de sensibiliser ses clients.

"Au niveau officinal de plus en plus, on essaye de prévenir les gens de prendre des antidouleurs en premier choix comme le Dafalgan. Mais on leur dit aussi que quand ils prennent des médicaments dérivés, des opiacés, ils les prennent durant une courte durée. Si cela ne fonctionne pas, il est préférable de voir le médecin et de faire attention de ne pas les prendre sous le long terme. Il y a de plus en plus de personnes qui ont l’accoutumance à ce produit", souligne Philippe Vaneldere.

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